Infrastructures pour des carburants alternatifs : passer la marche avant !

25 septembre 2018

La Commission Transports du Parlement européen a voté le rapport d’initiative sur la mise en place d’infrastructures pour le développement de carburants alternatifs en Europe. Par 29 voix pour et 6 abstentions, ledit rapport a requis une large majorité, et marque une volonté forte des parlementaires sur ce sujet. Réaction de Karima DELLI.

Pour Karima DELLI, Présidente de la Commission Transports du Parlement européen :

« Alors que le secteur de la mobilité est enfin entré dans l’après-diesel, il est temps que l’Union européenne passe des mots à l’action pour que les carburants alternatifs aux fossiles prennent toute leur place, qu’il s’agisse de l’électrique, mais aussi du biométhane, de l’hydrogène, etc. Face à l’attentisme de trop nombreux États, nous comptons désormais sur la Commission européenne pour réviser la directive concernée et formuler des objectifs contraignants en termes de développement d’infrastructures pour les carburants alternatifs.

Toutefois, cela ne doit pas pour autant nous amener à répéter les erreurs d’hier: toute politique européenne en la matière doit désormais être technologiquement neutre et garantir l’accès des consommateurs à un mix énergétique. Encore faut-il que les carburants concernés soient durables, c’est pourquoi nous invitons la Commission à proposer des critères permettant de le déterminer. C’est d’autant plus important avec le développement des véhicules électriques et leurs batteries, dont nous demandons à la Commission d’évaluer l’impact et la soutenabilité sur tout leur cycle de vie.

Si le rapport final réclame la concentration de ces infrastructures pour les services de transport publics, il insiste de manière complémentaire sur la nécessité de prendre des mesures pour lutter contre la pollution de l’air. C’est positif.

Ce qui l’est moins, en revanche, c’est la mention dans le rapport final du besoin, pour développer ces infrastructures, de mobiliser des fonds publiques jusqu’à présent destinés à financer des infrastructures de transports, tels le Mécanisme d’Interconnexion Européen (MIE). Au contraire, c’est aux industriels de cesser leurs atermoiements: les Européens sont prêts à passer à l’après-fossile, à eux maintenant d’engager ce grand chantier des carburants alternatifs, pour que toutes et tous, nous puissions en bénéficier au plus vite et ainsi réduire les émissions polluantes de notre mobilité…partagée ! »

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