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Journée mondiale des réfugié·es, changeons de regard sur les exilé·es !

19 juin 2023

Ce mardi 20 juin, nous célébrerons la journée mondiale des réfugié·es.
L’occasion de rappeler ce que dit le droit, de mettre en lumière les parcours d’exil, mais aussi les multiples obstacles et dénis de droits auxquels font face, chaque jour, au sein et aux portes de l’Union européenne, des personnes vulnérables, contraintes de fuir leur pays pour échapper aux persécutions, conflits et menaces mettant en danger leur vie et leur sécurité.

Mercredi 14 juin, au large de la péninsule du Péloponnèse, dans une zone maritime grecque de plus de 4000 mètres de profondeur, une embarcation a coulé. Sans recevoir de secours. À son bord : 750 exilé·es dont une centaine d’enfants qui avaient été amassés et bloqués dans la cale. Plus de 80 personnes ont perdu la vie dans ce naufrage. Des centaines d’autres sont toujours portées disparues.

Ce nouveau drame, le plus meurtrier depuis 2016 en Méditerranée, était évitable. Ces centaines de vies humaines auraient pu être sauvées. Plus qu’un drame, c’est un crime.

Les violences, les crimes et les violations des droits que subissent les chercheuses et les chercheurs de refuge aux frontières de l’Union européenne se multiplient jusqu’à devenir systématiques. C’est insupportable. Chaque naufrage, chaque mur qui se dresse à nos frontières, chaque refoulement d’une violence inouïe, chaque nouvelle politique criminelle adoptée par l’un ou l’autre des États membres de l’Union européenne renforce notre effroi.

Ce mardi 20 juin, nous célébrerons la journée mondiale des réfugié·es.

L’occasion de rappeler ce que dit le droit, de mettre en lumière les parcours d’exil, mais aussi les multiples obstacles et dénis de droits auxquels font face, chaque jour, au sein et aux portes de l’Union européenne, des personnes vulnérables, contraintes de fuir leur pays pour échapper aux persécutions, conflits et menaces mettant en danger leur vie et leur sécurité.

La journée mondiale des réfugié·es nous rappelle que notre solidarité doit être inconditionnelle, indéfectible et non négociable. Damien Carême vous propose de découvrir une cartographie, non exhaustive mais pourtant très parlante : celle de la réalité de l’asile – ou plutôt du déni du droit d’asile – dans l’Union européenne et à ses frontières, en 2023. Les violations du droit d’asile et des droits des exilé·es se multiplient, en toute impunité, engageant la responsabilité de l’Union européenne et de ses États membres. Indigné·e·s et refusant ce piétinement du droit et de nos valeurs, des citoyen·ne·s s’engagent et s’organisent pour pallier aux manquements des États. Ces initiatives solidaires aux quatre coins de l’Europe donnent espoir et montrent qu’une autre réalité, empreinte d’humanité et de solidarité, est possible. Voir la carte sur le site de Damien Carême.

Cette journée mondiale est également l’occasion de changer de regard sur les exilé·es et de rappeler l’Union européenne et ses États membres à leurs responsabilités !

Les témoignages des chercheuses et des chercheurs de refuge nous font prendre conscience d’une chose : quitter son pays d’origine, ses proches et la vie que l’on s’y est construite, par crainte pour sa vie, sa sécurité ou celles de ses enfants, n’est jamais facile. L’exil n’est pas un choix, c’est une question de survie. Les exilé·es, tout comme vous et moi, aspirent à vivre en sécurité, dans un pays en paix.

Pour ces personnes, déjà vulnérables, trouver refuge au sein de l’Union européenne est donc une nécessité absolue. Contrôler davantage ou repousser nos frontières, construire des murs, ériger des barbelés, ne fait que rendre les parcours d’exil plus longs et dangereux, enrichir et encourager les activités criminelles des passeurs et, surtout, briser des milliers de vies.

Pendant leur exil, elles et ils ont des droits, mais aussi des besoins et des rêves, comme tout·e autre citoyen·ne. Cette journée mondiale est l’occasion de mieux comprendre leur situation et de rappeler leurs droits.

Actuellement, la situation des demandeuses et des demandeurs d’asile et des chercheuses et des chercheurs de refuge est extrêmement préoccupante en Europe. Nous ne parlons pas de cas isolés, mais d’une quasi systématisation des violations de leurs droits, partout dans l’Union européenne, un continent dont le respect des droits fondamentaux et la solidarité sont censés être le ciment !

Violer le droit d’asile n’est jamais banal. Céder sur le respect des droits fondamentaux revient à piétiner nos valeurs. Continuons à nous indigner, toutes et tous, chaque jour, et rappeler l’Union européenne et ses États membres à leurs responsabilités !

D’autres politiques et discours, humains, accueillants et fondés sur le droit, sont possibles. À nous de les porter haut et fort !

Cette semaine, chaque jour, rappel :
✊Demander l’asile est un droit fondamental
✊Les exilé·es ne sont pas illégaux
✊Ne pas secourir des vies en détresse est un crime
✊Stop aux violations des droits des exilé·es à nos frontières
✊La forteresse Europe tue en toute impunité
✊Soutien inconditionnel aux chercheuses et aux chercheurs de refuge

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