Karima Delli sur la stratégie européenne vélo
Jeudi 16 février, Karima Delli est intervenue sur la stratégie européenne vélo.
Son intervention ⬇️
« Je viens d’une terre du vélo. Je suis née en France, à Roubaix, c’est-à-dire que j’étais destinée à faire de grandes choses pour le vélo.
Vous connaissez tous le Paris-Roubaix et ses pavés, comme vous connaissez également le Tour de France, le Tour des Flandres, le Tour de Lombardie et j’en passe.
Le cyclisme est un sport immensément populaire en Europe, mais c’est, avant tout, un mode de transport. Il faut rétablir les faits. Un vélo électrique, par exemple, c’est le moyen de transport le plus fiable sur une distance de 1 à 10km. Et c’est la fiabilité qui est importante pour arriver à l’heure, à coup sûr, en évitant la congestion tout en allant à des vitesses efficaces. Le vélo s’est aussi révélé un moyen de transport indispensable pendant le COVID… Au point qu’on a même appelé des « coronapistes »… Quand les transports collectifs étaient à hauts risques.
Le vélo, c’est populaire et les constructeurs ont, aujourd’hui, bien du mal à répondre à la demande de vélos. Et, malgré tout, il reste mal valorisé, malmené par les pouvoirs politiques, malmené par les pouvoirs publics, malgré la demande croissante des populations.
Alors ici, c’est historique, au Parlement européen, nous avons la solution. Nous voulons une stratégie européenne du vélo. Elle sera là et elle sera adoptée dans quelques heures. Elle a été fabriquée dans la commission que je préside, la commission Transports. Elle a fait l’unanimité des groupes politiques. L’unanimité de cette commission qui voit loin. Oui, il est temps d’envoyer un message très clair. Nous devons absolument doubler l’usage du vélo d’ici 2030. Et comment ? En déployant les infrastructures sécurisées… Il y a encore trop de risques pour aller au travail à vélo, pour déposer ses enfants à l’école ou pour les laisser y aller seuls eux-mêmes. Il faut augmenter l’intermodalité avec le train, notamment les transports en commun. Il faut des parkings sécurisés dans les gares, avec des bornes de recharge, et plus de places de vélos dans les trains. Le vélo doit être abordable. Les indemnités kilométriques, la TVA réduite sont des leviers. Le Fonds social pour le climat doit pouvoir aider ceux qui ne peuvent pas se déplacer ou payer un vélo.
Enfin, je le dis haut et fort dans cette assemblée, il est temps d’avoir des vélos made in Europe. C’est une volonté réelle, un enjeu industriel. Actuellement, l’écosystème du vélo, c’est un million. Si on rentre dans une stratégie intelligente, industrielle, c’est, d’ici 2030, deux millions d’emplois qui sont en jeu. Tout est à faire. Nous serons donc, ici, aau rendez-vous. Nous sommes prêts à travailler avec vous pour rendre au vélo sa juste place parce qu’il le mérite. Donc, nous vous demandons, vite, de mettre en place cette déclaration interinstitutionnelle sur le vélo. Parce que le vélo, c’est bon pour l’emploi, c’est bon pour le climat, c’est bon pour la santé, mais c’est, surtout, bon pour le pouvoir d’achat. »
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