La commission du développement régional vote un rapport ambitieux sur la politique régionale et le changement climatique
Jeudi 24 février, la commission du développement régional se penchait sur le rapport d’initiative « Politique de cohésion et stratégies régionales en matière d’environnement dans la lutte contre le changement climatique », pour lequel j’étais rapportrice fictive. Le résultat est très satisfaisant et reflète beaucoup de priorités des écologistes.
La prochaine étape sera le vote en séance plénière et le texte final servira à orienter les prochaines législations climat et leur mise en œuvre au niveau local. Si de telles mesures sont mises en œuvre, elles devraient permettre de répondre efficacement à l’urgence climatique dans les territoires, dont le rôle est fondamental.
Une ambition et des objectifs climats renforcés pour les stratégies des régions européennes
– Les stratégies environnementales régionales devraient être liées à des objectifs climatiques ambitieux qui vont au-delà de l’objectif global de neutralité climatique à l’horizon 2050. Ces stratégies devraient exclure tout type de soutien aux projets d’infrastructure de combustibles fossiles et de gaz, et soutenir les énergies renouvelables, l’efficacité des ressources et développement, la production alimentaire locale, la biodiversité, les mesures d’adaptation et d’atténuation du climat.
– Les stratégies environnementales régionales devraient inclure le « principe de ne pas nuire », soutenir la réalisation des Objectifs de Développement Durable des Nations Unies ainsi l’Accord de Paris sur le climat. Notamment, les critères durables européen devront être respectés.
– Les plans de gestion des déchets devraient suivre les principes de l’économie circulaire et faire partie des stratégies environnementales régionales.
Renforcer le rôle des territoires pour une action climatique au plus près du terrain
– Les autorités régionales et locales ont un rôle clé à jouer dans toutes les étapes (planification, préparation et mise en œuvre). Nous réaffirmons la nécessaire inclusion des ONG, des parties prenantes diverses, des autorités régionales et locales dans le processus de consultation (conformément au principe de « partenariat). La dimension de genre devrait également être respectée lors de ces consultations.
– Nous considérons également qu’une approche régionale et locale est nécessaire car, pour fonctionner, toutes les actions doivent être basées sur l’appropriation sur le terrain, y compris dans les zones rurales, éloignées ou encore les îles.
– Les stratégies macro-régionales de l’UE peuvent aider à identifier les secteurs clés et les domaines de coopération entre différentes régions confrontées à des défis communs (climat, transports, gestion des déchets, projets transfrontaliers).
– Les programmes opérationnels devraient être alignés sur les stratégies macrorégionales de l’UE afin d’être soutenus par les fonds structurels (les fonds régionaux). Une approche intégrée et une planification stratégique sont de la plus haute importance.
Renforcer le rôle des initiatives citoyennes et soutenir une transition juste
– Les initiatives communautaires et citoyennes peuvent aussi soutenir fortement la transition écologique et lutter contre le changement climatique.
– Les régions charbonnières devraient utiliser le Fonds de transition Juste et respecter ses principes de financement (principes horizontaux avec inclusion de tous les acteurs, partenariat, etc.) et l’exclusion des combustibles fossiles.
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