La situation en Arménie est alarmante.
Intervention en plénière ce 27 février 2024 lors du débat sur la nécessité de liens plus étroits entre l’UE et l’Arménie et nécessité d’un accord de paix entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie
En 2020, la guerre contre l’Artzakh a tué des milliers d’Arméniens, et démontré la supériorité militaire écrasante de l’Azerbaïdjan et de son allié turc.
Nous avons alerté sans relâche : l’agression azérie n’en était qu’à son commencement, et le nettoyage ethnique du Nagorno-Karabakh inéluctable. Le blocus du corridor de Latchine en a été le prélude, et ce crime contre l’Humanité a été perpétré au vu et au su de la communauté internationale sans qu’elle ne réagisse.
Où en est-on aujourd’hui ? Une partie du territoire arménien est d’ores et déjà occupé par l’armée azérie qui menace désormais ouvertement d’envahir le sud du pays.
A notre insistance l’UE a dépêché sur place une mission d’observation dont le rôle est essentiel.
Dans ses déclarations la Commission nous propose de renforcer les liens entre l’UE et l’Arménie et de soutenir un accord de paix avec l’Azerbaïdjan. C’est bien sûr très nécessaire mais cela ne peut suffire.
La paix ne sera consolidée qu’à condition de rééquilibrer les rapports de force entre Erevan et Bakou.
Aussi il faut donner à l’Arménie l’accès aux mêmes fonds que ceux qui ont été alloués à l’Ukraine pour résister à l’invasion russe. Pour le soutien aux réfugiés, notamment ceux venus par dizaines de milliers du Haut Karabakh ; pour le soutien à son économie ; et bien sûr pour apporter un soutien militaire et des armements suffisants pour dissuader une nouvelle agression, comme a commencé à le faire la diplomatie française.
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