Le Parlement européen souhaite modifier l’élevage des poulets et mieux informer les consommateurs
Le Parlement européen a voté une résolution afin de réduire l’utilisation d’antimicrobiens et de mieux intégrer le bien-être animal dans les élevages de poulets au niveau européen. Réaction de Pascal DURAND.
L’Union Européenne a adopté, depuis quelques années déjà, une stratégie agressive d’exportation de viande qui a pour effet direct le développement de modes de production intensifs, de qualité médiocre et peu respectueux du bien-être animal. C’est particulièrement le cas dans l’élevage de poulets de chair. Ce sont 7 milliards de poulets qui sont élevés chaque année en Europe, 90% d’entre eux de manière intensive.
Cette Résolution appelle la Commission à légiférer afin de favoriser des modèles de production alternatifs moins consommateurs d’antimicrobiens, mais également à mieux contrôler les élevages en mettant en œuvre un étiquetage sur le bien-être animal, pour permettre aux consommateurs de choisir en toute conscience.
Pour Pascal DURAND, Vice-président de l’intergroupe sur le bien-être animal au Parlement européen : « l’exportation massive de viandes encouragée par l’Union européenne est directement responsable du développement de fermes usines où les conditions d’élevage des animaux sont proprement inacceptables. Cette Résolution est un appel clair à la Commission et aux États membres à agir pour garantir des contrôles de qualité et un traitement éthique des poulets, respectueux de leur bien-être et de leurs besoins naturels.
Cette Résolution demande d’œuvrer à travers des instruments concrets : un étiquetage clair, une proposition législative de la Commission et une étude sur les modèles de production alternatifs. Les solutions pour mieux respecter le bien-être et la sensibilité des animaux existent, et la société civile en est fortement demandeuse. Les pouvoirs politiques, à un niveau européen et national, ne peuvent se permettre de fermer les yeux et doivent agir dans les meilleurs délais ».