Le Parlement européen recommande de mieux protéger le droit à la déconnexion
Grâce à de nouvelles formes de travail, nous bénéficions tous de plus de flexibilité, mais cela rend également beaucoup plus difficile la déconnexion et le repos. Il n’existe actuellement aucun cadre juridique européen définissant et réglementant directement le droit de se déconnecter. C’est pourquoi le Parlement européen a aujourd’hui proposé à la Commission européenne – non pas des solutions rigides (comme interdire aux gens de lire leurs emails après un certain temps) – mais des instruments et des procédures à mettre en place pour que chacun puisse bénéficier de son temps de repos. Les Verts/ALE ont contribué à forger ces propositions.
La recherche montre qu’une disponibilité constante au travail peut avoir de graves répercussions sur la santé et la qualité de vie. Pour Mounir Satouri, « il s’agit d’un nouveau défi auquel nous devons répondre à l’échelle de l’UE en assurant à tous les travailleurs le droit de se déconnecter ».
Les Verts/ALE, représentés par la député européenne Sara Matthieu, sont parvenus à intégrer à ces recommandations à la Commission européenne le constat que l’utilisation étendue des outils numériques ainsi que le télétravail dans le cadre de la crise du COVID posent des défis supplémentaires et spécifiques aux personnes ayant des parents dépendants, et aux femmes en particulier.
Les Verts/ALE ont également intégrer aux recommandations l’importance de protéger la santé mentale et un appel à ce que les Etats membres s’assurent que les employeurs effectuent à ce titre des évaluations dans le domaine de la santé et de la sécurité en tenant compte des risques psychologiques.
Le Groupe se félicite également que les recommandations soulignent la nécessité pour les employeurs de mettre en place des mesures de sensibilisation, y compris la formation en cours d’emploi, et qu’il reconnaisse l’importance veiller à ce que les nouvelles formes de travail et les outils de surveillance des performances au travail ne soient pas considérées comme une opportunité d’effectuer une surveillance systématique des travailleurs.
Pour Mounir Satouri « il est particulièrement prometteur que le Parlement ait intégré l’appel des Verts/ALE à ce que la Commission européenne inclue le droit à la déconnexion dans sa nouvelle Stratégie de sécurité et de santé au travail et développe explicitement de nouvelles mesures et actions psychosociales dans le cadre de la sécurité et de la santé au travail. »
Les Verts/ALE continueront de se battre pour la santé des travailleurs et le droit à la déconnexion, notamment afin que le Parlement européen demande la création de comités de santé et de sécurité par les partenaires sociaux.
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