Les ministres de la pêche doivent respecter la loi !
Les eurodéputé·e·s Benoit BITEAU et Caroline ROOSE dénoncent les décisions hors la loi et destructrices des ministres européens de la pêche sur les quotas de pêche et les appellent à rectifier le tir lundi.
Lundi 16 décembre aura lieu une réunion cruciale pour le futur de nos mers et de nos océans.
En 2013 une étape historique était franchie. Pour la première fois la politique commune de la pêche fixait un objectif clair et ambitieux : l’ensemble des stocks européen de poissons devaient être exploités à un niveau durable au plus tard en 2020.
Pour atteindre cet objectif chaque année les scientifiques calculent le RMD (rendement maximal durable) c’est à dire la quantité de poissons qui peuvent être pêchés sans compromettre la préservation de la ressource halieutique. Ces avis sont ensuite transmis aux ministres de la pêche des différents États membres.
Au mois de décembre, ces ministres se retrouvent à Bruxelles pour négocier la répartition des quotas de pêche de l’année suivante. Depuis des années, ils ne font que remettre à plus tard les efforts nécessaires pour lutter contre la surpêche et bafouent l’avis des scientifiques. L’objectif fixé par la politique commune de la pêche est encore loin d’être atteint, 60% des stocks européens sont considérés comme étant en surexploitation.
Pourtant, pêcher à des niveaux durables est la meilleure façon d’assurer sur le long terme la sécurité alimentaire et un revenu décent aux pêcheur·se·s. Les premiers menacés par la surpêche se sont celles et ceux qui en vivent. À terme c’est la pêche comme profession qui en danger, faute de débouchés pour les jeunes générations.
Les écosystèmes marins pâtissent également de la surpêche créant un cercle vicieux. En effet des écosystèmes en bonne santé sont la garantie d’un renouvellement plus robuste des poissons.
Le conseil Pêche de lundi prochain est la dernière chance pour les ministres de respecter la loi européenne. Les ministres ont un choix clair : respecter l’objectif de la politique commune de la pêche et fixer les quotas à un niveau durable ou rejoindre ceux qui préfèrent détruire l’environnement que d’affronter les lobbys économiques.
Les eurodéputé·e·s Europe Écologie appellent donc le ministre de l’Agriculture et de la Pêche Didier Guillaume à s’engager à ce que les quotas français soient compatibles avec cet objectif et à peser de tout son poids pour que les autres pays fassent de même.
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