Les routiers européens ne doivent pas être traités comme des salariés de seconde zone
En refusant d’appliquer au secteur du transport les avancées sociales apportées par la directive Travailleurs détachés, la Commission Transports du Parlement européen a voté une position particulièrement dure pour les travailleurs du routier et l’avenir de l’UE.
Pour Karima DELLI, Présidente de la Commission Transport du Parlement européen : « La Commission Transport du Parlement européen vient d’ouvrir la porte à une libéralisation à marche forcée du transport routier de marchandises. Si les choses devaient rester en l’état, l’autorisation du repos en cabine et l’allongement du temps de conduite auraient des conséquences désastreuses pour la sécurité des routiers comme de tout autre usager de la route; l’exclusion du transport international du champ de la directive sur le détachement des travailleurs ferait des routiers européens des salariés de seconde zone; et le cadre proposé pour le cabotage pourrait être aussi facilement contourné que le système actuel. A l’heure où l’Europe doit protéger ses citoyens, à l’heure où tant d’entre eux se tournent vers des forces politiques d’extrême-droite, poursuivre une telle mise en concurrence des Européens entre eux relève de la pure folie. Notre objectif est donc très simple: nous ferons tout pour contester le vote de la Commission Transports lors de la prochaine session plénière du Parlement européen. »