Les « visas dorés », une porte ouverte à l’argent sale en Europe

10 octobre 2018

Réaction d’Eva JOLY alors que les ONGs Transparency International et Global Witness publient un rapport inquiétant sur les facilités de séjour, voire d’acquisition de nationalité, offertes par certains États de l’Union européenne et permettant à certains citoyens extra-communautaires de venir blanchir de l’argent au sein même de l’Union.

 

Déclaration d’Eva JOLY, Vice-Présidente de la Commission TAXE3 :

« Les « visas dorés » offerts par plusieurs pays de l’UE, comme Malte et la Hongrie, sont une porte ouverte à l’argent sale et mettent à mal tous nos efforts pour lutter contre le blanchiment, la corruption et la criminalité.

L’argent sale ne doit pas pouvoir entrer si facilement au sein de l’Union européenne. Il est temps que la Commission s’empare du sujet pour empêcher que de l’argent aux origines douteuses puisse trouver refuge au sein de l’UE. Les programmes offrant la citoyenneté en échange d’investissements financiers doivent être interdits. Au minimum, les vérifications quant à l’origine de l’argent doivent être renforcées et les échanges d’informations entre pays améliorés.  Car les ‘visas dorés’ peuvent aussi être utilisés par des citoyens français, par exemple, pour pratiquer l’évasion fiscale depuis un autre pays européen moins scrupuleux en matière de demande et d’échange d’informations. »

Le rapport est accessible en ligne.


Ci-dessous, deux interventions d’Eva Joly à l’occasion de débats en plénière sur les « visas dorés » et l’amélioration des outils de contrôles de l’argent liquide entrant dans l’Union ou sortant de l’Union, en septembre et mai 2018

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