L’Europe doit être la boussole d’un ordre mondial en crise

21 novembre 2024

Avec l’élection de Donald Trump et le bouleversement géopolitique qui s’ensuit, l’Union européenne doit se positionner comme un pilier des droits humains et du multilatéralisme.
En rejetant les accords avec des régimes répressifs et en luttant contre l’impunité, l’Europe doit réaffirmer son engagement envers ses valeurs fondamentales.
À l’heure où l’ordre mondial évolue, il est essentiel de défendre nos principes avec courage et cohérence.

 
 

L’élection de Donald Trump à la présidence des États-Unis, couplée à la victoire des Républicains au Congrès, fait craindre un recul brutal des droits pour les Américains, notamment pour les femmes et les minorités. Cette arrivée au pouvoir annonce également un désastre pour les populations de pays déjà ravagés par les conflits comme ceux d’Ukraine, de Palestine ou du Liban. Poutine et Netanyahou jubilent face à ce bouleversement qui menace le multilatéralisme et qui affaiblit les juridictions internationales.
Enfin, une administration américaine ouvertement climatosceptique risque de compromettre les négociations et les efforts mondiaux contre le réchauffement climatique.

Dans ce contexte de crise annoncée, l’Union européenne doit assumer pleinement son rôle de garant des droits humains, du respect de la justice internationale et de promoteur du multilatéralisme. Nous avons le devoir de défendre des institutions comme l’UNRWA, vitale pour des millions de Palestiniens, ou la Cour pénale internationale, cible d’intimidations croissantes. Nous devons arrêter la politique de l’autruche en concluant des partenariats et accords avec des pays tiers qui violent systématiquement les droits fondamentaux, notamment lorsqu’il est question de gestion des migrations ou d’approvisionnement en matériaux stratégiques pour la transition.
De cette manière, je condamne les accords passés avec la Tunisie, l’Egypte ou encore le Rwanda, qui nous rendent complices des graves violations des droits. L’Europe doit aussi parler d’une seule voix face à l’impunité.
Les massacres et l’occupation des territoires palestiniens par Israël appellent des mesures fortes : un embargo sur les armes et la suspension de l’accord d’association afin de respecter l’avis consultatif de la CIJ.
A l’heure où l’ordre mondial est sur le point de se transformer, notre responsabilité est claire : défendre nos valeurs avec courage et cohérence, sans double standard.

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