Maïs TC1507 : les OGM menacent à nouveau la santé des Européens
Pressée par la Cour de Justice de l’Union européenne (CJUE) en septembre 2013 de donner une réponse ferme et définitive à l’entreprise américaine, la Commission européenne a dû accélérer sa gestion de ce dossier, alors même que Pioneer n’a pas fourni « les études supplémentaires qui lui ont été demandées », dénonce José Bové, eurodéputé EELV. Qu’à cela ne tienne, l’occasion était trop belle pour le commissaire européen Tonio Borg, en charge de la santé, de peser pour faire accepter la culture de ce nouvel OGM en Europe, trois ans après l’homologation de la pomme de terre génétiquement modifiée Amflora en 2010.
Pour les écologistes, les ministres de l’environnement de l’Union européenne, qui examineront à leur tour ce dossier le 13 décembre 2013, doivent impérativement le rejeter : « Les Européens doivent montrer que contrairement aux Etats-Unis, ils protègent la santé des citoyens et la nature… avant les bénéfices à court terme des entreprises de l’agro-industrie », estime José Bové. « Cette décision est un très mauvais signal alors que s’ouvre dans quelques jours le deuxième round des négociations pour un accord de libre-échange avec les Etats-Unis qui souhaitent faire sauter les quelques verrous européens existants sur les OGM », poursuit Yannick Jadot, eurodéputé EELV.
Par ailleurs, le Collège des Commissaires européens s’est également prononcé sur l’autorisation d’importer, pour l’alimentation animale et humaine, le maïs OGM Smartstax, qui contient six gènes insecticides et deux gènes de tolérance aux herbicides. Ce maïs est un véritable cocktail toxique d’insecticides et d’herbicides, dont les effets combinatoires n’ont pas été étudiés. Il souhaite enfin banaliser la contamination du miel par le maïs MON 810, quinze ans après son autorisation, et prépare la modification de la directive Miel afin de légaliser ce phénomène sans avoir à en informer le consommateur.