Mécanisme d’Interconnexion Européen : quelques signaux positifs
La Commission des transports a adopté sa position sur le nouveau Mécanisme d’Interconnexion Européen pour la période 2021-2027. Ce texte, qui détermine en grande partie le financement des infrastructures de trois secteurs clés (transports, énergie et télécommunications), inclut notamment les ports français dans les corridors Mer du Nord- Méditerranée et Atlantique. Réaction de Karima DELLI.
La Commission des transports du Parlement européen a voté ce matin conjointement avec la Commission Industrie et énergie le nouveau Mécanisme d’Interconnexion européen (MIE), principal programme de financement européen pour les infrastructures de trois secteurs clés : transports, énergie et télécommunications. Dans sa proposition la Commission européenne flèche 30,6 milliards d’euros pour les transports dont 11,3 milliards réservés aux pays de la cohésion et 6,5 milliards à la mobilité militaire. Le texte adopté aujourd’hui sera discuté lors de la plénière de décembre.
Pour Karima DELLI, Présidente de la Commission des transports et du tourisme du Parlement européen :
« Le vote de ce matin envoie des signaux positifs et pas des moindres, j’en retiens 3 principaux :
- Il a adopté l’ajout de nouvelles liaisons pour les ports de Calais et Dunkerque dans le corridors RTE-T Mer du Nord-Méditerranée et l’ajout des ports de Brest-Roscoff, Cherbourg, Caen et Rouen dans le corridor Atlantique, créant de ce fait des liaisons directes entre les ports irlandais et français, enjeu crucial dans le cadre de la sortie du Royaume-Uni de l’Union.
- Les projets sur le maritime, ferroviaire et fluvial bénéficieront de taux de co-financement plus élevés, 50% au lieu du taux standard de 30%, enfin un signal concret en lien avec l’objectif climatique du programme MIE et la sortie du tout routier.
- les appels « blending » (appels conditionnant une subvention européenne mineure et des apports de fonds via des partenaires privés) sont limités à 10% de l’enveloppe. C’est un message positif, les subventions européennes sont indispensables pour financer certaines infrastructures essentielles à l’amélioration de la mobilité du quotidien des citoyens européens mais peu attractives en termes de profits pour le secteur privé, notamment dans le secteur ferroviaire.
Malgré ces avancées, le budget dédié aux transports a été amputé de 6, 5 milliards d’Euros. Alors que la tragédie du pont de Gênes nous rappelle l’urgence de financer les infrastructures de transports, la Commission a préféré ajouter la « mobilité militaire » au sein du MIE. C’est d’ailleurs pour cette raison que le groupe Verts ALE a voté contre le texte. »
Un commentaire
Cette augmentation de la participation européenne ne va-t-elle pas bénéficier au Lyon Turin ?