Mounir Satouri sur la révision du mandat de l’Autorité européenne du travail
Lundi 15 janvier, Mounir Satouri est intervenu sur la révision du mandat de l’Autorité européenne du travail.
Son intervention ⬇️
« La libre circulation des travailleurs est un pilier de notre Europe. Et pourtant, 70 ans après, elle n’est pas encore complètement garantie. L’application de la législation européenne en matière de travail et de droit social dans la situation transfrontalière reste un défi pour 20 millions de personnes. Un défi que l’Autorité européenne du travail est supposée relever, avec seulement 144 agents et des compétences limitées. Pour une mobilité équitable et digne, en Europe, nous n’avons plus le droit de perdre du temps.
L’Autorité a notre soutien et doit être renforcée. Si elle doit agir de concert avec le National, elle doit aussi pouvoir s’en affranchir quand le respect de la législation du travail l’impose. Son action ne peut pas être interdite par le fait du prince d’un État peu volontaire à faire respecter le droit communautaire.
10 millions de non-Européens travaillent en Europe et échappent à la protection de l’Autorité. C’est incompréhensible. Le respect du droit humain au travail sur le sol européen ne peut pas avoir de nationalité. Face à bien des abus, l’Autorité est coincée et n’a pas compétence à agir. Nous ne pouvons pas laisser des entreprises peu scrupuleuses profiter de la misère humaine et organiser une concurrence basée sur l’exploitation des personnes migrantes. L’Autorité doit pouvoir contrôler les situations impliquant des travailleurs non-européens et doit le faire en sa capacité d’inspecteur du travail.
Les personnes concernées doivent se sentir protégées et en situation de le témoigner pour appeler à une claire distinction des autorités nationales et des autorités de contrôle migratoire. Rappelons que les personnes migrantes sont, d’abord, des victimes et que les droits sociaux s’appliquent universellement. »
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