Ni chèque en blanc, ni carton rouge, nous voulons une vraie politique verte

Réaction de Michèle RIVASI et David CORMAND, co-Président.e.s de la délégation écologiste française au Parlement européen suite à l’élection du collège de la nouvelle Commission européenne.

Le groupe des Verts/ALE a refusé de soutenir la nouvelle Commission européenne. Nous avons accepté de participer aux discussions programmatiques, avant d’en être exclus par les autres groupes, pour qui l’urgence écologique n’est pas cardinale. Force est de constater qu’il a été plus important pour Ursula von der Leyen d’assurer sa majorité de droite que d’obtenir notre soutien pour engager le vrai changement dont l’Europe a besoin.

Devant l’avalanche de constats scientifiques, et face à la légitime mobilisation de la jeunesse la nouvelle Commission déclare vouloir agir. C’est signe que l’évidence climatique est enfin partagée. Mais aucune proposition programmatique claire n’a encore été faite pour y répondre. Tout se passe comme si la Commission n’avait pas compris la nécessité de changer vraiment de cap politique pour sauver le climat, et reste prisonnière des demi-mesures.

Ainsi, nous accueillons avec satisfaction la volonté de présenter un Green New Deal européen très rapidement, et une loi climatique dans les 100 premiers jours, mais nous regrettons vivement qu’une réforme profonde de notre système commercial ou de la politique agricole commune aient été exclues des objectifs de la Commission.

Les propositions mises sur la tables manquent de cohérence. C’est la raison pour laquelle nous avons déposé cette semaine une résolution visant à déclarer l’état d’urgence climatique et écologique, afin de proposer des orientations concrètes à la nouvelle Commission.

Notre position ne varie pas : nous ne resterons pas les bras croisés. Nous serons force de proposition constructive et vigilante pour continuer d’arracher des victoires en faveur du climat, de la biodiversité et de tou-tes les citoyen-nes européen-nes. Loin des postures stériles et de l’opposition systématique, nous saurons prendre nos responsabilités pour défendre les intérêts des citoyen-ne-s et de la planète.

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3 commentaires

  • Thomas Wolf dit:
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    Marx,tu reviens!

  • Hélène Astric dit:
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    BRAVO, c’est exactement dans le sens du commentaire que je viens de laisser sur un autre article !

  • AUTISSIER dit:
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    Pour que le changement soit effectif et éviter les retournements de situation, il faut obligatoirement un plan d’action planifié avec des jalons et également le budget par thématique validée. Au niveau des commissions, le plan comprend un pilote responsable de chaque projet, un évaluateur qui vérifie le degré d’application des mesures et l’état d’avancement.
    L’auditeur environnement.
    PH A

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