Paquet Fit for 55 : manque d’ambition climatique et retour à la case négociations

Aujourd’hui, en séance plénière, une majorité du Parlement européen a refusé d’approuver un texte affaibli et peu ambitieux sur le système d’échange de quotas d’émission de carbone. En conséquence, le marché carbone (ETS), la taxe carbone aux frontières (CBAM) et le fonds social pour le climat (SCF) sont renvoyés en commission de l’Environnement (ENVI) pour de nouvelles négociations entre les groupes politiques.

Le paquet n’est pas passé car la droite conservatrice avait saboté l’ambition environnementale en repoussant à 2034 la fin de l’allocation gratuite des quotas carbone, alors que la commission ENVI avait adopté 2030. Sortir des allocations gratuites en 2034 ne nous permettra pas de respecter nos engagements climatiques.

Pour Marie Toussaint, membre de la commission ENVI :

« Il est essentiel de réviser l’ETS, mais cet instrument n’est utile qu’avec des objectifs ambitieux de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Une partie du groupe Renew Europe (dans lequel siègent les député·e·s Renaissance) s’est mis d’accord avec la droite sur le dos du climat pour détricoter l’accord politique solide de la commission ENVI. C’est une trahison de l’ambition écologique pourtant affichée par ce Parlement. Quand on veut une majorité pour le climat, on commence par défendre des positions réellement ambitieuses.« 

 

Pour Yannick Jadot, membre de la commission ENVI, et ancien rapporteur du groupe Verts/ALE sur le CBAM :

« Le mécanisme d’ajustement carbone aux frontières est un outil efficace pour réorienter la politique industrielle vers des technologies vertes et durables. Cet instrument contribuera à créer un cercle vertueux qui portera à la réindustrialisation, mais il est essentiel d’agir le plus rapidement possible, c’est-à-dire de sortir des allocations gratuites au plus tôt. Nous ne pouvons pas nous permettre d’attendre 2034 ! Il en va du respect de nos engagements climatiques.« 

 

Intervention de Damien Carême :

 

 

Intervention de Marie Toussaint :

 

 

Intervention de Yannick Jadot :

 

 

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