Plan de relance : la biodiversité doit être une priorité

9 décembre 2020

David CORMAND appelle les pays européens à accepter que 40% du fonds de relance soit dédiés au climat et à la biodiversité.

Les discussions budgétaires européennes se suivent et se ressemblent. Grâce au travail des écologistes, le Parlement avait fixé des objectifs ambitieux pour le climat et la biodiversité dans le cadre financier pluriannuel (le budget de long-terme de l’UE), et il a fallu batailler fermement pour que les autres institutions acceptent finalement de consacrer 30% du budget pluriannuel au climat, et 7,5% puis 10% à la biodiversité, ce qui est une première.

Pour le fonds de relance, le Parlement européen demande une part de 40% pour le climat et la biodiversité. Avec le principe « ne pas nuire », c’est la principale avancée écologique dans la réglementation des quelques 672 milliards d’euros du plan de relance.

Or, les États membres continuent à s’opposer cette disposition, en particulier à la priorité donnée à la biodiversité. Il semblerait que les Etats-membres refusent, pour le moment, de s’engager pour la protection et la restauration des éco-systèmes. Cela n’est pas acceptable !

Le Conseil de l’Union européenne doit se mettre à la page et accepter de faire de la biodiversité une priorité du fonds de relance. David Cormand appelle particulièrement la France à agir au sein du Conseil pour convaincre les autres pays européens de la nécessité et de l’urgence à agir pour la biodiversité.

 

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Verdir les plans de relance est indispensable. Pour atténuer le changement climatique et s’y adapter, bien sûr, mais également pour la biodiversité, qui est en déclin partout sur la planète, y compris en Europe. Les populations d’insectes ou d’oiseaux diminuent gravement depuis plus d’un demi-siècle.

Les plans de relance constituent à la fois des opportunités formidables de protéger le climat et la biodiversité, mais également des menaces, s’ils permettent de financer une relance « brune », polluante, perpétuant les énergies fossiles, les infrastructures inutiles, l’artificialisation des sols, etc. Ils s’agit de montants d’investissements considérables qui vont déterminer l’orientation de nos économies pour les décennies à venir. Or, pour le climat comme la biodiversité, il n’y a pas de retour en arrière possible. La nature n’a pas de prix, et nous ne pouvons négocier de délais avec elle.

Après avoir annoncé le « Green Deal » et affiché des fortes ambitions sur le climat et l’environnement, l’Union européenne devrait tout faire pour transformer ses mots en actes.

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