Rapport annuel sur les ventes d’armes : les écologistes montent au créneau pour un meilleur contrôle

3 juin 2021

Loin d’assurer sa place dans le monde, comme on l’entend souvent, les ventes d’armes hors de contrôle privent la France de son rayonnement international en tant que promotrice des droits humains. Dans une tribune à Libération, Mounir Satouri s’exprimait avec d’autres élu.e.s écologistes français.e.s et européen.ne.s pour que la France cesse d’être la pire exportatrice d’armes de l’UE.

Les écologistes en lutte pour plus de transparence et de contrôle parlementaire

En amont de la publication du rapport annuel du gouvernement, Mounir Satouri communiquait les attentes des écologistes avec Guillaume Gontard, sénateur, vice-président de la Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées du Sénat.

Le rapport Maire-Tabarot sur les ventes d’armes, était attendu mais des mois après, le contrôle parlementaire n’est toujours pas là. 

 

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Rencontre avec la société civile 

Mi-mai, Mounir Satouri rencontrait des acteurs et actrices de la société civile particulièrement concerné.e.s par ce sujet, dont Amnesty France, l’Observatoire des armements et Salam for Yemen, une association promouvant la protection des civils et la résolution du conflit au Yémen (conflit alimenté par des armes françaises). Au niveau de l’Union européenne, ces ONGs sont particulièrement inquiètes du manque de contrôle des exportations d’armes dont la recherche et le développement  seront financés par le nouveau Fonds européen de défense

 

Depuis le 26 mars 2015 et toujours aujourd’hui, le Yémen fait l’objet d’un blocus. Les infrastructures du pays (aéroports, routes, ponts) ont été détruites. Le Yémen est le pays le plus pauvre de la Péninsule arabique. Plus de 90% de la nourriture y est importée, de sorte que le blocus aérien, terrestre et maritime entraîne des pénuries. La majorité de la population se trouve aujourd’hui sans accès à l’eau potable.

Selon les expert·e·s de l’Organisation des Nations-Unies, le conflit présente un risque de 10 millions de mort·e·s. D’après Dominique Burgeon, de l’Organisation des Nations-Unies pour l’alimentation et l’agriculture, entre 14 et 15 millions de personnes sont en insécurité alimentaire, sur une population de 26 millions d’habitant·e·s, dont la moitié en insécurité grave.

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