Rejet du projet Aquind : fin de partie pour un projet affairiste
Alerté par l’association « Non à Aquind » David Cormand est intervenu auprès du Préfet de Normandie pour lui demander de mettre fin à la référence du soutien de l’Europe et lui faire part de son opposition au projet au vu de ses faiblesses et risques : surcapacité, destruction de 12-15 hectares de terres agricoles, impacts du champ magnétique.
Le Préfet de Normandie, Monsieur Andrée Durand a signé le 18 janvier 2021 un arrêté rejetant la demande d’autorisation environnementale pour le projet d’interconnexion électrique entre le Royaume Uni et la France porté par la société AQUIND.
Les projets d’interconnexion permettent de sécuriser le réseau électrique européen. La Commission de Régulation de l’Énergie (CRE), l’instance nationale qui pilote la gestion des réseaux en France, a conclu à l’absence d’intérêt économique à développer l’interconnexion entre le Royaume Uni et la France au-delà de 4 000 MW avec une hypothèse basse à 3 000 MW.
Pour autant il n’y avait pas moins de 5 projets en cours de construction ou en attente d’autorisations administratives :
Deux en cours de construction :
– le projet ElecLink d’une capacité de 1 000 MW
– le projet IFA2 d’une capacité de 1 000 MW
Trois en développement :
– le projet Aquind d’une capacité de 2 000 MW
– le projet FAB d’une capacité de 1 400 MW
– le projet GridLink d’une capacité de 1 400 MW
L’ensemble de ces projets aurait conduit à développer une capacité de 8 800 MW soit plus du double du potentiel identifié par la CRE.
Cette surcapacité a constitué l’un des éléments de décision du Parlement Européen qui a retiré le projet AQUIND de la 4e liste des Projects of Common Interest (PCI) le 10 février 2020.
Ça n’était pas suffisant pour faire renoncer AQUIND qui continuait à utiliser de façon abusive le label européen PCI pour faire la promotion de son projet.
Alerté par l’association « Non à Aquind » David Cormand est intervenu auprès du Préfet de Normandie, Monsieur Pierre-André Durand, pour lui demander de mettre fin à la référence par le porteur du projet du soutien de l’Europe et lui faire part de son opposition au projet au vu de ses faiblesses et risques : surcapacité, destruction de 12-15 hectares de terres agricoles, impacts du champ magnétique.
Même si la société AQUIND peut encore attaquer en justice l’arrêté préfectoral, la décision du Préfet Durand met un point final à ce projet aussi inutile énergétiquement que nuisible à l’environnement.
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