Salima Yenbou sur la recommandation à l’Assemblée générale de l’ONU
Notre texte sur les priorités de l’UE à l’ONU est fort. Est fort car il mentionne les problématiques du changement climatique, des droits humains, des écocides, de la sécurité.
Il est fort, aussi, car nous soutenons les Nations Unies, le Conseil des Droits de l’Homme, la Cour Pénale internationale.
Il est fort car il rappelle, encore une fois, l’importance de parler d’une seule voix en tant qu’Union Européenne à l’ONU.
Mais, surtout, notre texte est fort car il n’a pas peur de mettre le doigt là où ça fait mal.
Oui, nous soutenons l’ONU.
Oui, nous sommes pour le multilatéralisme et la coopération internationale.
Mais cela ne nous empêche pas d’être critiques, de signaler ce qui ne va pas, ce qui doit être amélioré, ce qui est inacceptable.
Inacceptable que, depuis 1945, aucune femme n’ait jamais été Secrétaire Générale des Nations Unies.
Encore plus inacceptable, les violences sexuelles commises par nos propres casques bleus sur la population civile dans des opérations de maintien de la paix.
L’ONU et ses États membres doivent pouvoir mener des enquêtes sérieuses, fouillées, punir les coupables, soutenir les victimes, pour que jamais, jamais, cela ne se reproduise.
L’ONU – et l’UE, qui finance une part énorme des opérations de maintien de la paix – ne peut pas, ne doit pas avoir la main qui tremble en ce qui concerne les violences sexuelles en son sein et par les siens.
Merci aux victimes de parler, merci aux journalistes et ONG de dénoncer.
Maintenant, c’est à nous, les institutions, de faire notre travail.
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