« Stop aux mythes d’un nucléaire propre et d’un charbon non polluant »

4 septembre 2009
« Quatre-vingt-dix jours ! C’est le temps qu’il nous reste pour inverser la courbe des émissions de gaz à effet de serre et éviter l’emballement climatique. D’ici là, un accord global doit être trouvé, les politiques régionales et nationales définies et mises en place, leurs effets palpables. Trois mois, c’est le temps qu’il reste aux dirigeants de la planète pour négocier la feuille de route d’un tel accord. La communauté scientifique est claire : il faut réduire d’au moins 25?% à 40?% les émissions d’ici à 2020 dans les pays industriels. Les chefs d’Etat ne contestent plus cette réalité. La surcommunication climatique est bien réglée mais les actes continuent de faire défaut !

Trois mois pour se mobiliser

Les négociations engagées en amont de Copenhague et les déclarations du G8/G20 sont très en dessous du minimum vital. Les premières déboucheraient sur un niveau de réduction des émissions d’ici à 2020 d’au mieux 15?% et des engagements financiers très aléatoires en faveur des pays du Sud, les moins responsables mais les plus touchés par les changements climatiques. Les secondes ne s’accordent que sur le seuil de 2°?C d’ici à 2050 ! Cet échec collectif tient principalement à l’incapacité de nos dirigeants à remettre en cause les intérêts et les rentes des grands producteurs et des gros consommateurs d’énergie, qu’il s’agisse du pétrole, du nucléaire, du charbon, du gaz ou de l’automobile.

Et l’on voit refleurir les mythes – et les budgets de recherche et d’investissement payés par les contribuables – d’un nucléaire propre et sans danger ou d’un charbon non polluant grâce aux technologies de captage et de séquestration de carbone. Et l’on constate, sidéré, un projet de contribution climat-énergie qui n’intègre pas les consommations d’électricité ! Trois mois, c’est le temps qu’il reste à tous les acteurs de la société pour se mobiliser, faire pression sur leurs dirigeants et obtenir un accord responsable à Copenhague avec des échéances à court terme pour contraindre les signataires à l’action immédiate, des financements pour les pays du Sud à hauteur de notre responsabilité et de leurs besoins (120 milliards d’euros par an d’ici à 2020) et des transferts de technologies propres. Trois mois pour faire rimer protection du climat avec économies d’énergie, énergies renouvelables et solidarité internationale. »

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