Tour de France de la Bio : le Lot, source d’inspiration

26 avril 2023

L’agriculture biologique, et plus largement la filière biologique, vit une crise exceptionnelle. Diminution de la consommation, difficultés des paysannes et des paysans, déconversions, déclassement des produits… Les difficultés sont multiples. Face à ce constat, Claude Gruffat lance un Tour de France de la Bio pour rencontrer les acteurs et actrices de la filière. L’objectif est de mettre son mandat à leur service pour écouter les témoignages, recueillir leurs idées. Ensemble, ils pourront ainsi soutenir la filière face à cette crise et, plus largement, développer ce modèle de production, de transformation et de consommation vertueux et désirable !

Le Tour de France de la Bio continue. Pour cette 2e étape, Claude Gruffat était accueilli à Cahors (Lot) par Johann Vacandare, adjoint au maire pour la transition écologique et la participation citoyenne. 

Le département du Lot est un département très rural, historiquement spécialisé en maraîchage et en viticulture. Mais les acteurs de l’agriculture bio locale font face à des défis multiples : débouchés insuffisants, répartition des terres, structure logistique de la filière…

Les débouchés sont insuffisants

Le manque de débouchés est un des freins principaux au développement de l’agriculture biologique. Une agricultrice ou un agriculteur qui s’installe a besoin de savoir que sa production répondra à des besoins au sein du territoire. Sans débouché, la production risque d’être bradée voire gaspillée. C’est le fonctionnement de l’offre et de la demande.

La métropole a mis en place une réponse directe : la Légumerie du Grand Cahors. Par l’action de Francesco Testa (élu) et Yasmina Loiseau (chargée du développement économique du Grand Cahors), ce centre de transformation des légumes fournit 8 000 repas par jour sur le territoire, des cantines de crèches à la restauration des EHPAD en passant par les écoles. 

Cette initiative, inscrite dans le Plan alimentaire territorial, a permis à la métropole de répondre à un aspect majeur de santé publique : le bien manger. Et du côté des agricultrices et des agriculteurs, c’est un débouché stable et durable. 

 

Visite de la légumerie, qui utilise des produits issus de l'agriculture biologique.
De g. à d. : Claude Gruffat, Francesco Testa, Stéphane Linou (militant EELV), Dorothée Pennequin (directrice de la Légumerie)

L’installation en bio est semée d’embûches

L’installation est une difficulté qui touche l’agriculture de manière générale, pas seulement la bio. Dans le Lot en 2020, seules 2 exploitations sur 3 étaient remplacées. Important besoin en ressources financières, complexité administrative, mise en place… Le parcours est parfois décourageant. 

Pour y faire face, et développer les sources de production d’une alimentation saine pour les habitantes et les habitants, la métropole a mis en place des espaces-test, en partenariat avec les communes. Sur ces terres mises à disposition, les futures agricultrices et les futurs agriculteurs peuvent construire leur projet tout en bénéficiant d’un accompagnement financier et administratif. 

Cela permet d’encourager les installations, notamment en bio, pour répondre aux besoins de la collectivité en alimentation durable. 

Une source d’inspiration pour le développement de la bio

Les différentes collectivités, des communes à la région, favorisent le développement de ce modèle d’agriculture durable avec ces outils. Leur engagement doit être une source d’inspiration

Mais on ne peut se contenter d’actions locales. Un véritable soutien à l’agriculture biologique doit passer par la volonté nationale et européenne. Notamment, les aides basées sur l’actif, l’accompagnement pour l’acquisition foncière, la construction des filières logistiques locales et adaptées.

C’est uniquement par un mouvement global que nous pourrons atteindre l’autonomie en matière alimentaire. Parce que c’est la promesse de ce modèle d’agriculture résiliente : la souveraineté alimentaire, loin de la dépendance aux importations ou aux engrais et autres produits chimiques. 

Le Lot fait de sa ruralité sa force, en la valorisant à travers les outils mentionnés et bien d’autres.

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