Tunisie : visite de soutien à la Maire de Tabarka

9 septembre 2022

Les 1er et 2 septembre, je me suis rendu en Tunisie. Un voyage indispensable pour prendre la température de ce pays dont la démocratie est en ce moment même mise à mal.

Le 25 juillet dernier, un référendum boycotté par l’opposition a validé une nouvelle constitution. Cette constitution aroge au Président Kaïs Saïed un pouvoir inattaquable, réduit le rôle et le pouvoir du Parlement et remet en question l’équilibre entre la réligion et l’Etat, auquel la Tunisie était habituée. La démocratie mise en danger, j’ai appelé au Parlement européen à une résolution sur la défense des droits en Tunisie, pour ce mois de septembre; proposition qui n’a pas été retenue malheureusement, tant les droits humains sont menacés partout dans le monde…

En visite en Tunisie les 1er et 2 septembre derniers, j’ai pu constater à quel point la Tunisie est en train de subir un tournant à la fois historique et dramatique. 

 

Mon soutien à Amel ALOUI, Maire de Tabarka

Emprisonnée 9 jours et libérée grâce à la mobilisation, notamment sur nos réseaux, Amel Aloui est néanmoins toujours sous le coup d’un procès attendu en octobre. Sur fonds de rupture entre le pouvoir central et les pouvoirs locaux, cette arrestation est symbolique et il est essentiel de lui apporter notre soutien appuyé. 

Des ONGs de défense des droits humains sur le qui-vive mais qui prévoient de boycotter la COP 27

Les ONGs méditerranéennes que j’ai pu rencontrer se sentent menacées. Elles sont particulièrement inquiètes pour les ONGS régionales (lybiennes, palestiniennes, égyptiennes…), réfugiées en Tunisie, qui a servi de base pour la poursuite de leurs actions et sont si importantes par ailleurs pour la poursuite des relations avec l’Europe. Ces associations restent plus que combattives et, réunies pour la préparation de la COP 27 prévue en Egypte, elles ont notamment décidé de boycotter cet événement, considérant que climat et droits humains sont indissociables.

A nous également de nous poser sérieusement la question de notre participation! L’Egypte fait de cet événement un outil de propagande, afin d’asseoir son aura sur l’Afrique et d’amadouer les puissances occidentales mais les ONGs sont nombreuses à ne pouvoir s’enregistrer et il ne peut y avori de COP sans société civile. Une pétition tourne en ce sens, n’hésitez pas à la signer

La question de la protection des journalistes.

Un dernier point. Je rencontrerai prochainement le président de la fédération des syndicats de journalistes, qui a été molesté lors d’une manifestation il y a quelques mois. J’en profite pour vous sensibiliser à cette alerte : l’arrestation d’un journaliste, le 6 septembre. Mobilisons-nous !

Le communiqué à l’issue de ma visite :

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