Violences sexuelles et sexistes
L’Union européenne doit profiter de l’élan de la nouvelle directive pour combattre toutes les formes de violences sexuelles et sexistes.
Mardi 8 mars, deux textes importants seront discutés sur les questions d’égalité entre les femmes et les hommes. La Commission européenne présentera sa proposition de directive contre les violences sexistes, celle-ci marquera un grand pas en avant dans les efforts pour éradiquer la violence basée sur le genre. Le groupe Verts/ALE demande depuis longtemps à la Commission de présenter une directive qui mette fin à toutes les formes de violence sexiste.
Déclaration de Gwendoline Delbos-Corfield, membre de la commission des Droits des femmes et de l’égalité des genres au Parlement européen :
« Avec cette directive, l’Union européenne rappelle que les droits des femmes sont des droits humains et que toutes les femmes et les filles d’Europe ont le droit de vivre sans violence sexiste. Il est essentiel que nous protégions et renforcions les droits des victimes de la violence fondée sur le genre. Cette proposition signale aux États membres qu’ils doivent passer à l’action et s’engager à protéger davantage de femmes pour qu’elles ne deviennent pas des victimes.
Nous demandons depuis longtemps que toutes les formes de violence sexiste soient criminalisées dans l’Union européenne, ce qui inclut le féminicide, la violence conjugale, le harcèlement sexuel, la cyberviolence, le viol, les mariages forcés et le refus d’accès à un avortement sûr et légal, qui sont des formes systémiques de violence auxquelles toute femme ou fille est exposée. Et, dans cette période terrible de guerre en Ukraine, nous demandons à la Commission de veiller à ce que les victimes de violences fondées sur le genre reçoivent un soutien essentiel, notamment des services de santé sexuelle et reproductive permettant de sauver des vies.«
En savoir plus :
Le Parlement débattra également du Rapport sur l’Approche intégrée de l’égalité des femmes et des hommes au Parlement européen. Le vote est prévu mercredi 9 mars.
C’est un rapport transversal qui pointe la manière dont l’ensemble des politiques publiques doivent intégrer une dimension de genre : social, environnement, économie, budget. Par exemple, genrer les budgets est un levier important pour lutter contre la précarité dans l’emploi, qui touche particulièrement les femmes et constitue également un facteur de risque pour les femmes et les filles. Lors de la crise sanitaire, il a aussi été constaté que les plans de relance sont souvent pensés par et pour des hommes, générant ainsi des effets de soutien à l’emploi masculin mais renforçant les inégalités de genre en ne soutenant pas de la même manière les secteurs fortement féminisés, dont les emplois sont déjà précarisés et souvent à temps partiel.
Gwendoline Delbos-Corfield, co-rapportrice de ce rapport, est intervenue en plénière.
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