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Webinaire: “Appliquer la déclaration UNDROP en Europe pour une alimentation durable et résiliente”
J’ai été sollicité par Via Campesina, Mundubat et FIAN International, pour participer à un webinaire dont l’objectif était de rappeler l’importance de l’UNDROP et de sa mise en œuvre au niveau européen. L’UNDROP, c’est une déclaration des Nations Unies qui fait suite à une résolution adoptée en 2018. Son but est de protéger et de promouvoir les droits des paysans, des petits agriculteurs, des travailleurs ruraux et des communautés autochtones, en renforçant leurs droits socio-économiques, civiques et politiques par de nouveaux droits: droit à la terre et aux ressources naturelles, aux semences, à la souveraineté alimentaire et aux savoir et patrimoine culturels.
L’Europe ne faisant que très insuffisamment référence à cela dans ses textes, la coordination européenne Via Campesina a publié des recommandations qu’elle nous adresse : https://www.eurovia.org/fr/publications/55300/.
Pour ma part, “Je réitère mon soutien à cette déclaration et rappelle l’importance de nos pays européens à y prendre part. Le respect des droits humains doit être au coeur de notre politique agricole et de notre politique étrangère. L’alimentation est un droit fondamental.
Pour ce qui est du constat, nous, occidentaux, avons une dette climatique énorme. Notre système économique a mis en péril les écosystèmes et espaces de travail des agriculteurs dans le reste du monde. Redonner leurs droits aux paysans et paysannes, ce n’est pas de la charité mais une obligation d’assumer notre part dans la dégradation de vie de ces populations.
Aujourd’hui, néanmoins, la progression de l’extrême droite bloque les majorités et fait que les politiques sont très loin de leurs responsabilités dans le système global, alors que c’est une transformation en profondeur de nos politiques qui serait nécessaire. Nous devons opérer une transformation radicale de paradigme et résister à la tendance actuelle. Le travail entre les élus au sein de l’institution et celui des agriculteurs et agricultrices et de la société civile qui les défend est essentiel.”
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