10 octobre : Journée européenne et mondiale contre la peine de mort

10 octobre 2025

Mounir Satouri, président de la sous-commission des droits de l’Homme, a publié aujourd’hui une déclaration à l’occasion de la Journée européenne et mondiale contre la peine de mort. Vous pouvez retrouver la version originale (en anglais) sur le site de la sous-commission DROI.

« Je réaffirme avec force l’opposition absolue du Parlement européen à la peine de mort, en toutes circonstances et sans aucune exception. La peine de mort constitue un châtiment cruel qui nie fondamentalement la dignité humaine et est incompatible avec le droit à la vie ainsi qu’avec l’interdiction de la torture.

Aujourd’hui, plus des deux tiers des pays du monde ont soit aboli la peine de mort en droit, soit cessé de l’appliquer en pratique. À la fin de l’année 2024, 113 pays l’avaient abolie en droit. J’appelle les 55 États qui continuent d’imposer ou d’exécuter des condamnations à mort à instaurer un moratoire comme première étape vers son abolition totale.

Le nombre d’exécutions dans le monde est tombé en 2023 à son niveau le plus bas jamais enregistré. Mais ce jour n’est pas un jour de célébration. Amnesty International a recensé 1 518 exécutions en 2024 — soit une hausse de 32 % par rapport à 2023 et un retour aux niveaux les plus élevés depuis 2015 — alors que des milliers de personnes auraient probablement été exécutées en Chine, même si les chiffres exacts restent classifiés. Hors Chine, 87 % de toutes les exécutions signalées ont eu lieu dans seulement deux pays : l’Iran et l’Arabie saoudite. À la fin de 2024, au moins 28 000 personnes dans le monde étaient sous le coup d’une condamnation à mort. Malheureusement, cette tendance à la hausse semble se poursuivre en 2025.

Il a été prouvé que la peine de mort n’a aucun effet dissuasif sur la criminalité et que son application touche de manière disproportionnée les groupes les plus vulnérables. De plus, dans un contexte mondial marqué par un regain d’autoritarisme, la peine de mort et les assassinats commandités par des régimes autoritaires sont utilisés comme instruments politiques contre les opposants, les journalistes indépendants et les défenseurs des droits humains.

Le Parlement européen et la Sous-commission des droits de l’homme restent pleinement engagés à poursuivre leur action résolue contre la peine de mort, jusqu’à son abolition universelle.

Chaque instant perdu, ce sont des vies perdues ! »

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