
Gaza : L’UE ne peut plus piétiner ses valeurs
Ce qui se déroule sous nos yeux à Gaza depuis le 18 mars 2025 atteint un nouveau seuil d’horreur. Après deux mois de trêve précaire, Israël a décidé de mettre fin au cessez-le-feu et de reprendre ses frappes, tuant plus de 1 000 personnes en 48 heures, dont une majorité de femmes et d’enfants.
Avant même de mettre fin à la trêve, Israël avait bloqué l’entré d’aide humanitaire dans Gaza, utilisant dès lors la faim comme une arme de guerre. Moins d’une semaine avant de reprendre ses frappes, le gouvernement israélien avait même décidé de couper la seule ligne électrique qui alimentait l’enclave. En conséquence, la principale usine de dessalement – qui fournissait de l’eau potable à plus de 600 000 personnes – a été mise à l’arrêt.
Face à cette instrumentalisation de la faim, de la soif, et des infrastructures énergétiques, j’ai envoyé une lettre à la Présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et à la Haute Représentante de l’UE Kaja Kallas pour leur demander de mettre fin au « deux poids, deux mesures » en matière de droits humains.
Depuis la reprise des bombardements, des milliers de civils ont été tués, deux employés de l’ONU ont péri et cinq autres ont été blessé dans une frappe visant les bureaux officiels de leur agence. Le lundi 24 mars, deux journalistes ont été tués par l’armée israélienne, portant le nombre de journalistes tués à Gaza à plus de 200. Enfin, Israël cible également les secours : à Rafah, 14 secouristes ont été délibérément ciblés et tués alors qu’ils étaient dans des ambulances. Les conventions de Genève consacrent pourtant que les secours doivent être protégés en toutes circonstances.
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