Dieselgate : un premier pas pour renforcer la surveillance européenne du marché automobile
« La bataille au sein de cette Commission, marquée par l’influence des lobbies du secteur automobile et des défenseurs d’un nationalisme étroit des homologations et des contrôles, a été particulièrement difficile.
Contrairement à d’autres Commissions favorables à l’instauration d’une Autorité européenne indépendante pour s’assurer du respect de la législation, la majorité de ses membres, essentiellement membres de la nouvelle coalition conservatrice au Parlement, l’ont d’emblée écartée. Deux victoires importantes doivent cependant être relevées. D’une part la fin d’un flagrant conflit d’intérêt en dissociant les liens qui unissaient jusqu’ici l’industrie automobile et les États producteurs. D’autre part, l’instauration d’une surveillance du marché proprement européenne sur les producteurs automobiles et les organismes d’homologation.
Il nous reste environ deux mois pour mobiliser l’ensemble des membres du Parlement afin de démontrer qu’il est possible de sortir des simples déclarations de principes ou des postures politiciennes pour modifier en profondeur les règles de l’homologation et leur contrôle. Autrement dit, de tirer les leçons des récents scandales apparus dans le secteur automobile. Il en va non seulement de la santé de centaines de millions de consommateurs européens mais également de leur confiance dans l’industrie automobile européenne. »