Directive tabac : il faut lever le voile sur les circonstances fumeuses de la démission de John Dalli
« Cela fait déjà plus d’un an que la Commission européenne aurait du nous présenter sa proposition de révision, considérant que c’est un enjeu sanitaire majeur de cette législature. Le tabac est la première cause de mortalité évitable au sein de l’UE (650 000 européens meurent prématurément du tabagisme chaque année et on évalue à 19 000 le nombre de morts liés au tabagisme passif). Il est donc essentiel de renforcer l’arsenal législatif anti-tabac. Cette affaire de corruption impliquant le commissaire John Dalli ressemble à une manœuvre visant à repousser à nouveau l’échéance d’une nouvelle législation, c’est d’ailleurs ce qu’a demandé le lobby du tabac au lendemain de la démission de John Dalli.
Michèle Rivasi interpelle la Commission sur la…
C’est pourquoi j’ai interpellé tant l’OLAF que M. Barroso, dont l’action dans cette affaire enfreint tant le respect de la présomption d’innocence que le droit d’information des parlementaires qui ont nommé les Commissaires. Ce ‘DalliGate’ dépasse la personne même de John Dalli et les accusations qui sont faites : cette affaire démontre que malgré tous ses efforts, la Commission européenne n’est pas parvenue à mettre en place un cadre suffisant pour se prémunir de scandales potentiels. »
Pour sa part Daniel Cohn-Bendit, co-président du groupe des eurodéputés Verts/ALE, considère que :
« Les circonstances de cette démission sont assez bizarres. Nous aimerions connaître ses raisons ainsi que le contenu du dossier de l’OLAF qui doit être rendu public. M.Dalli est-il tombé dans un piège ou était-il de connivence avec l’entreprise qui agissait en son nom ? Monsieur Barroso doit lever le voile sur les raisons de cette démission. Ce sont clairement des informations qui doivent être rendues publiques ».