Le Parlement fait front face à la corruption
Le Parlement européen a voté, le 15 décembre, une série de mesures visant à renforcer la lutte contre la corruption, suite aux révélations du scandale du « Qatargate ».
Le Parlement préconise, notamment :
– une période d’attente pour les député·e·s européen·ne·s afin d’éviter les portes tournantes,
– l’interdiction de liens de nature financière avec les lobbyistes,
– le renforcement des règles relatives aux « groupes d’amitié »,
– une meilleure protection des lanceuses et lanceurs d’alerte,
– le renforcement des capacités de l’Office européen de lutte antifraude (OLAF) et du Parquet européen,
– la consolidation du registre de transparence et son extension aux représentant·es des pays tiers,
– une commission spéciale et un·e vice-président·e du bureau chargé·e de la lutte contre la corruption.
Déclaration de Philippe Lamberts, président du groupe Verts/ALE :
« Les révélations de corruption nous ont choqué·e·s mais ne nous ont pas surpris·es. La corruption surgit quand la transparence et la responsabilité font défaut. Nous devons, sans attendre, faire la lumière sur nos institutions. Nous devons mener les réformes nécessaires pour restaurer la confiance que notre institution mérite en tant que maison de la démocratie européenne. Nous devons mettre en place les outils et les règles permettant de prévenir la corruption au sein du Parlement et au-delà.
De l’obligation de déclarer les réunions avec les lobbys en passant par une réforme des règles relatives aux cadeaux, voyages ou dépenses, nous devons procéder à une refonte de notre système d’éthique. Nous devons saisir cette occasion pour instaurer les normes les plus élevées en matière de transparence, de responsabilité et d’intégrité.
Notre groupe réclame depuis longtemps la création d’un organe d’éthique indépendant doté de pouvoirs d’enquête et d’assignation à comparaître afin d’examiner les éventuels abus au sein des institutions européennes. Nous avons besoin d’une commission d’enquête et d’un poste au sein du bureau du Parlement entièrement consacré à la lutte contre la corruption. Nous devons créer un environnement dans lequel l’abus de pouvoir est impossible. »
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