Ebola: tirer les leçons des erreurs pour mieux gérer les crises sanitaires à l’avenir
Fait important, le rapport reconnaît la responsabilité des programmes d’ajustement structurels imposés par le FMI et la Banque mondiale, qui exigeaient des réductions budgétaires dans le secteur public et ont mené au délitement des systèmes de santé. C’est pourquoi le Parlement européen appelle la Commission à renforcer ses engagements dans ce domaine en consacrant 20% du Fonds européen de développement au renforcement des systèmes de santé et à la formation du personnel médical.
Le Parlement européen a également tenu à critiquer les risques liés à la brevetabilité des traitements, médicaments ou vaccins: on ne peut pas cautionner que de l’argent public investi dans des partenariats publics-privés mènent à des brevets qui empêcheraient les populations concernées d’avoir accès aux traitements. La marchandisation de la santé est incompatible avec la bonne gestion d’une crise sanitaire majeure.
Enfin, le rapport salue l’action des ONG, de Médecins sans frontières à la Croix-Rouge, et souligne l’importance de leur réactivité dans la gestion de crise, alors que les institutions n’avaient rien vu venir. L’occasion pour moi de les remercier encore pour l’action de leur personnel, au risque de leur vie.«