Election du nouveau Président de la Commission : pas de chèque en blanc
La délégation Europe Ecologie au Parlement européen félicite Jean-Claude Juncker pour son élection, qui concrétise l’innovation démocratique de ce scrutin: le choix du président de la Commission européenne doit refléter le résultat des élections et non plus résulter d’un mauvais compromis ou de petits arrangements entre chefs d’Etat.
« Nous avons soutenu avec force la politisation de la commission européenne via le processus de désignation de son président. Nous avons accueilli avec intérêt les déclarations de J.C. Juncker sur les OGM, les énergies renouvelables, la fracturation hydraulique pour les gaz de schiste, la transparence à l’égard des lobbies, le salaire minimum européen ou le mécanisme sur l’investissement dans le traité transatlantique.
En l’absence d’une analyse partagée sur les causes profondes des crises actuelles, nous restons néanmoins dubitatifs sur la réelle capacité politique de Jean-Claude Juncker à remettre l’Europe sur les rails au profit de l’ensemble des citoyennes et citoyens européens, en particulier les plus jeunes et les plus vulnérables, sans remettre en cause les orientations européennes actuelles sur l’austérité et le libéralisme économique.
C’est pourquoi la majorité du groupe des Verts/ALE, de même qu’au sein de la délégation Europe Ecologie, bien que profondément pro-européenne, n’a pas voté pour l’élection de Mr Juncker à la présidence de la Commission.
Nous attendons désormais la suite. La composition du futur collège des commissaires à la rentrée sera en particulier un premier test des orientations politiques de Jean-Claude Juncker, pour une Europe plus solidaire et écologique au profit de l’ensemble des Européens. Et nous verrons alors si nous pourrons parler d' »Europe durable ». Les dernières élections européennes et la percée des europhobes obligent en effet à un vrai changement de cap en Europe. »
Michèle Rivasi, Pascal Durand, Eva Joly, Yannick Jadot et Karima Delli
Un commentaire
Élection sans panache pour un Président qui devra en tenir compte… Une maigre consolation après ces Européennes 2014 décevantes : 2009 semble bien loin, alors j’espère que le bilan de Juncker sera meilleur que celui de Barroso, revenu admirer son chantier ITER.
Merci à vous !
Stephan Oberg