En direct de Strasbourg : le Parlement européen demande la levée du blocus sur Gaza
« Un blocus qui renforce les extrémismes »
Les élus Verts ont soutenu une résolution commune à plusieurs groupes politiques du Parlement européen pour demander la levée du blocus imposé à Gaza. Ce texte exige également qu’une enquête internationale soit ouverte afin de faire toute la lumière sur l’assaut israélien du 31 mai 2010, à l’encontre des militants venus en aide aux Gazaouis sur la flottille de la paix.
« On a pu constater de nos propres yeux que ce blocus est stupide et surtout contre-productif. Il renforce les extrémismes », lance Eva Joly, présidente de la Commission développement du Parlement européen. Depuis leur retour de Gaza, les députées Europe écologie Nicole Kiil-Nielsen et Eva Joly qui ont toutes les deux participé à une délégation officielle des parlementaires en Palestine et Israël à la fin du mois de mai, appellent l’Union européenne et ses dirigeants à avoir un rôle plus important dans la résolution du conflit. « Les politiciens laissent aux citoyens la responsabilité de venir en aide aux Palestiniens victimes du blocus – seuls deux ministres des affaires étrangères européens ont été se rendre compte de la situation depuis les bombardements de 2008, confirme Nicole Kiil-Nielsen. Il n’y a toujours pas de responsables politiques qui prennent de bonnes décisions. »
par EurodeputesEE
Face à la haute-représentante aux affaires étrangères de l’UE, Hélène Flautre a de son côté félicité les efforts diplomatiques réalisés auprès des Nations-unies par la Turquie depuis l’attaque de la flottille. « L’UE doit soutenir ces démarches pour la paix, insiste la députée Europe écologie dans l’hémicycle. La Turquie fait la démonstration au monde arabo-musulman que la politique est plus efficace que la radicalisation extrémiste. »
par EurodeputesEE
Emballer, c’est informer
Le processus d’harmonisation des règles d’étiquetage en Europe n’aboutira pas au changement radical espéré par le groupe des Verts/ALE.
Combien de sucre, de sel, d’acides gras saturés ou trans dans cette barre chocolatée ? L’affichage de ce type d’informations sur nos emballages a été l’objet d’un long débat lors de la rédaction du rapport Sommer en commission Environnement, santé publique et alimentaire. Les lobbyistes de l’industrie agro-alimentaire n’ont pas manqué l’occasion de défendre leurs produits et d’exercer une pression considérable sur les eurodéputés. Résultat : de nombreux points soutenus par les parlementaires écologistes n’ont malheureusement pas été retenus en séance plénière le mercredi 16 juin 2010 à Strasbourg.
« L’étiquetage est un élément clé pour informer les consommateurs et leur donner les moyens d’accorder plus d’attention à leur santé », estime pourtant Michèle Rivasi. Pour ce faire, Europe écologie espérait l’instauration d’un système de feux tricolores qui aurait permis d’identifier immédiatement la teneur en sucre ou en sel d’un produit grâce à un code de couleurs – « le meilleur moyen de lutter contre de mauvaises pratiques alimentaires », poursuit la députée EE. L’idée n’a pas été soutenue par la majorité des membres de cette commission. « Trop pénalisant pour le produit », répondent ses adversaires. Sans ce système d’alerte, le texte perd de sa saveur… Il impose tout de même à l’industrie agro-alimentaire de notifier la présence de « nano-ingrédients », ainsi que le pays d’origine du produit (notamment pour les viandes et les produits laitiers) – « un bon outil pour établir le ‘bilan carbone’ de ce qu’on s’apprête à acheter », se réjouit Sandrine Bélier.
Le temps de travail des chauffeurs routiers
« Crash-test » réussi pour l’Europe sociale : le Parlement européen fait passer les conditions de travail des chauffeurs routiers avant l’intérêt des lobbies.
Le Parlement européen vient de rejeter la proposition de la Commission européenne sur les conditions de travail des chauffeurs. Les eurodéputés ont préféré inclure les travailleurs indépendants dans le champ d’application de cette directive. Cette décision est importante car elle permet de fermer une « voie de contournement » de la législation sur le temps de travail. Sur la route désormais, les mêmes lois s’appliqueront à tous. Les employeurs ne pourront plus forcer leurs conducteurs à devenir de « faux indépendants » pour y échapper.
Pour Karima Delli, eurodéputée EE, cette décision relève du « bon sens » : « Un chauffeur fatigué représente un danger pour sa vie et celles des autres. » Les conducteurs ne pourront plus travailler plus de soixante heures par semaine, et 48 heures en moyenne sur quatre semaines, incluant les temps de chargement, de déchargement, d’assistance aux passagers et d’attente, en plus des heures de conduite sur la route.