Encore un milliard d’euros pour ITER

Le « réacteur expérimental thermonucléaire international » localisé à Cadarache, en France, est toujours dans une impasse financière. Le Parlement européen vient d’accorder une énième augmentation de son budget à hauteur de 1,3 milliard d’euros… Un compromis adopté en plénière que les écologistes ont une nouvelle fois vivement contesté. Communiqué.
Pour Michèle Rivasi, membre de la commission Energie, Recherche et Industrie :

« Le projet ITER fait partie de ces éléphants blancs qui font rêver les politiciens : ils refusent dès lors tout esprit critique qui remettrait en cause des technologies dont ils n’ont aucune connaissance. Pourtant, de nombreuses thèses de chercheurs spécialisés dans la fusion par confinement magnétique alertent sur les dangereux phénomènes de disruption (explosion) qui pourraient avoir lieu dans les tokamaks, depuis des décennies.

Mais personne au Parlement européen ne sait ce qu’est un tokamak ou même une disruption, et ne souhaite pour autant s’y intéresser. Pourtant ce prototype fonctionnera avec des substances radioactives dangereuses qui représentent un risque non négligeable en cas d’accident. Autre révélation troublante: ce projet international à 15 milliards ne bénéficie d’aucune assurance. Qui paiera en cas de catastrophe? Cette irresponsabilité est grave d’autant plus que le site de Cadarache cumule les risques: qu’on arrête de répéter que les leçons de Fukushima ont été intégrées ! »

Selon François Alfonsi, membre de la commission Budget :

« Aujourd’hui, la droite et les socialistes européens ont décidé de poursuivre avec le financement du programme ITER pour 1,3 milliards euros pour 2012 et 2013 dont 360 millions qui devront être trouvés dans le budget 2013. Les programmes de recherche et de développement, notamment dans le secteur des énergies vertes, sont en grand danger pour l’année prochaine et le vote d’une résolution unilatérale par 6 Etats membres, dont la France, ne préfigure rien de bon.

L’orgueil des Etats qui s’obstinent à financer ITER est simplement inacceptable. Il empêche ces derniers, et en premier lieu Paris, de penser une autre politique énergétique en Europe après la catastrophe Fukushima.’ »

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