Farines animales : José Bové appelle les consommateurs à boycotter les poissons d’élevage

15 février 2013
Suite à une décision de la Commission européenne, les farines animales seront autorisées pour les poissons d’élevage dès le 1er juin 2013. Les ministres français et allemand étaient opposés à la réintroduction de ce type d’aliment dans la chaîne alimentaire. Le 6 juillet 2011, une écrasante majorité des députés européens français avait voté à Strasbourg contre la réintroduction des farines d’origine animale (56 Contre, dont Stéphane Le Foll, Ministre de l’Agriculture, 8 pour et 1 abstention).
Pour José BOVE – député européen – Vice Président de la Commission de l’Agriculture et du Développement Rural du Parlement européen :

« Le scandale sur la viande chevaline vendue pour de la viande bovine montre une nouvelle fois que certains acteurs de la transformation alimentaire sont prêts à tout, même à des pratiques frauduleuses, pour compresser les coûts, tirer les prix vers le bas et maximiser leurs profits.

Comme l’a indiqué hier Benoit Hamon, des entreprises qui ont pignon sur rue, comme Spanghero, n’ont pas hésité à franchir la ligne rouge.

Si dans la mer, la chaine alimentaire voit les gros poissons manger les petits, on n’a par contre encore jamais vu des poissons s’attaquer à des porcs ou à des volailles. Rien n’empêche si on réintroduit les farines animales dans l’alimentation, qu’elles se retrouvent demain utilisées pour des animaux auxquels elles ne sont pas destinées. Les poissons, comme demain les porcs et les volailles doivent être étiquetés « NOURRIS AVEC OU SANS FARINES ANIMALES », pour que nous puissions choisir en connaissance de cause. Je doute que les consommateurs se bousculent pour acheter des poissons étiquetés « Nourris avec des farines d’origine animale ».

J’interpelle le gouvernement français pour qu’il demande à la Commission européenne de suspendre son autorisation. Si les instances européennes n’acceptent pas, je demande aux consommateurs de se préparer à boycotter les poissons d’élevage dés le 1er juin 2013 ».

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7 commentaires

  • Anonyme dit:
     - 

    De qui se moque t’on ? Votre groupe n’a t’il pas voté à l’unanimité pour le débarquement des rejets qui seront transformés en farines animales et destinés à l’aquaculture ?

  •  - 

    « Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur vos têtes » ?

    D’accord on ne remplace pas les farines de poissons par des farines d’animaux élevés comme le préconise cette nouvelle dé-règlementation…
    Mais ce monde est fou: a l’heure ou on accepte que du lobbyiste anglais puisse bouffer du technocrate bruxellois on refuse de croire que des poissons carnassiers* comme le silure ou le brochet puissent manger naturellement des mammifères et des oiseaux… Que les truites et saumons feraient de même… Saviez-vous que même les carpes sont omnivores** ?
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Carnassier : Un carnassier ou carnivore est un être vivant dont le régime alimentaire est basé sur la consommation de chairs ou de tissus d’animaux vivants ou morts.
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Omnivore : L’adjectif omnivore désigne un régime alimentaire consistant à se nourrir aussi bien d’aliments d’origine végétale qu’animale.

    Très bien, les poissons rouges ne mangent pas de mammouth certes, mais il va falloir choisir :
    – Continuer à vandaliser les ressources marines : 3 à 6 kg de poissons marins sont nécessaires pour élever 1kg de poissons carnassiers (aquaculture mondiale: 50 millions de tonnes).
    – Renoncer à manger des poissons carnassiers (truites, saumons, turbots, bars, daurades…) et les remplacer par des poissons moins exigeants en protéines animales : carpes, tanches, gardons…
    – Nourrir les poissons carnassiers avec des poissons « fourrage » (gardons, tanches, carpes…), mais accepter de payer ces poissons carnassiers au moins 10 fois plus cher.
    – Manger des carpes herbivores ou donner des carpes herbivores à manger aux poissons carnassiers (trop facile et dommage qu’elle soient en voie d’être interdite sur le territoire).
    – Mangeons donc des poissons ex-carnassiers conjoncturellement mutés végétaliens. Au menu : truite-huile-de-palme ou saumon-maïs-soja (transgénique de préférence )…

    Ou alors en effet, arrêtons de manger du poisson… boycottons : Et une charrette de boycott pour la pisciculture Française ! Mais la dernière fois que vous avez mangé de la carpe c’était quand ? Boycottons-boycottons !!! Vandalisme unilatéral aveugle et inutile : En France le PCB et le grand cormoran ont déjà mis la filière de l’aquaculture continentale à l’agonie.

    On veut quoi ? substituer ces farines animales par les millions de tonnes d’alevins, d’insectes, de vers et de crustacés qui constituent l’alimentation naturelles de nos poissons favoris ?
    De toute façon le prix des produits de la pêche en mer va inévitablement s’enflammer jusqu’à EPUISEMENT. Quand aux poissons d’élevage qu’ils soient marins ou continentaux il y a bien longtemps qu’on en connaît plus que le nom. Vous souvenez-vous du goût subtile de cette truite fario née aux sources du Vidourle et grillée au coin du feu ? C’était bon ? Tant mieux, vous avez quelque chose d’extraordinaire à raconter à vos petits enfants.

    En effet, trop c’est trop, et ça doit vraiment être bandant de pouvoir dire : « Tuez-les tous, le consommateur reconnaîtra les siens ! »… impunément et sans avancer la moindre alternative crédible.
    « Bon appétit messieurs, Oh ministres intègres… ».
    Et bien cordialement,

  • Leroy Frederiique dit:
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    Je m’associe pleinement à la demande de José Bové. Demande de suspension de cette décision et si elle passe, étiquetage « avec où sans farine animale ». Je suppose que cette règle d’étiquetage devrait pouvoir être imposée au moins sur le territoire national.
    D’autre part, je propose le lancement d’une grande pétition citoyenne. Cette décision constitue une régression. Nous n’avons pas besoin de ça à l’heure où notre mode d’alimentation à urgemment besoin d’être revisité en direction de notre santé et de notre environnement.

  • chantal falieres dit:
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    merci merci j allais justement vous le proposer .je ne sais plus comment faire prendre conscience aux personnes que je cotoie combien notre role en tant que consommateurs est preponderant. nos decisions d achats determinent ou pas , la marche en avant de leurs machinations infernales…
    tout est fait il est vrai pour se sentir impuissants et ne pas prendre conscience que nous sommes le dernier mais primordial maillon pour pereniser leurs infamies .
    bon il est vrai je me tourne vers vous malgres que je vous sache tres occupe mais dans votre position je vous sais plus amene a faire bouger les medias

    je suis productrice en biodynamie en p.a.m. en cevennes
    merci pour poursuivre encore et encore
    chantal falieres

  • Anonyme dit:
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    Désolée de le dire mais les francais sont devenus des moutons ils en mangeront, car ils vont vite oublié suffit que les hyper face des promo dessus et hop bonjour le trou de mémoire.

  • Anonyme dit:
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    Peut on connaitre les noms des députés européens et leur appartenance politique qui ont voté pour l’autorisation des farines animales.

    Qu’est ce qui empêche le parlement européen de remettre au débat et au vote ce sujet

  • Jean Michel Tyrel de Poix dit:
     - 

    Bonjour,
    Je suis atterré d’entendre notre ministre de l’environnement affirmer que la nutrition d’animaux carnassiers à l’aide de protéines animales soit « contre nature ».
    Je suis catastrophé de constater que la dimension environnementale de cette mesure « protéine animale » soit totalement ignorée : En effet loin d’être parfaite cette dérèglementation ouvre une voie qui permet à l’aquaculture de réduire le prélèvement des ressources marines plutôt que de contribuer à son pillage.
    Les fabricants de granulés pour poissons se tourne aussi vers des solutions qui consiste à nourrir les poissons carnassiers exclusivement à base de végétaux. N’est-ce pas aussi contre-nature que de nourrir des ruminants à l’aide de farines animales.

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