Gaz de schiste: les forages pourraient être repris pendant la COP21
En 2010, les habitants du Sud-Est découvraient que leur territoire était menacé par une nouvelle industrie pétrolière, l’extraction du gaz de schiste. Trois permis avaient été accordés à l’entreprise texane Schuepbach et au français TOTAL, couvrant plusieurs milliers de km2, et impactant les régions PACA, Rhone-Alpes, Languedoc-Roussillon et Midi-Pyrénées.
La découverte de cette future industrie particulièrement destructrice avait conduit à une mobilisation sans précédent des citoyens, associations et élus locaux. L’opacité de l’octroi des titres, l’immensité du territoire concerné, la menace de pollution des sous-sols et de l’eau et les ravages que les forages ont déjà provoqués de part le monde: tels étaient quelques uns des arguments repris par ceux qui se sont levés contre ces permis. Ils obtenaient victoire le 14 juillet 2011, alors que l’assemblée nationale votait une loi interdisant la fracturation hydraulique, technique d’extraction utilisée, et abrogeait de ce fait les permis.
Nous ne doutons pas que cette mobilisation sera de nouveau au rendez-vous si, par malheur, une décision juridique ranimait la menace des gaz de schiste.
José BOVE et Michèle RIVASI, Eurodéputés
Hélène BRAS, avocate au Barreau de Montpellier
Un commentaire
Il va de soi que la mobilisation repartira de plus belle en cas d’avis favorable aux recours des pétroliers.
Cela dit, je suppose qu’il sera fait Appel de la décision.
Il faut cependant craindre la puissance persuasive des « pétroliers » et leur capacité à mobiliser des moyens juridiques.
A suivre de près.