Grèce: pas d’accord abouti sans restructuration de la dette et plan d’investissement
«Les nouvelles propositions du gouvernements grecs sur les réformes et les mesures budgétaires pour 2015 et 2016 ont incontestablement permis de relancer la dynamique des négociations qui tournaient à vide. A ce stade, il est capital de prolonger cette dynamique dans un esprit de collaboration et avec un sens aigu des responsabilités afin d’aboutir à un accord global d’ici jeudi, date du Conseil européen.
Il appartient à présent aux partenaires européens d’effectuer le pas décisif et indispensable pour parvenir à un accord qui soit équilibré et juste aussi bien pour les citoyens grecs que pour le reste des Européens.
Une telle évolution substantielle repose sur deux composantes fondamentales qu’il serait fallacieux de présenter comme des concessions au gouvernement grec, comme s’il s’agissait d’une pure confrontation afin d’établir qui aurait le dernier mot sur l’autre. Les enjeux sont beaucoup trop importants pour s’adonner à ce genre de simplification !
En d’autres termes il est désormais impératif et légitime de sceller un engagement clair et immédiat, d’une part, sur une nouvelle restructuration de la dette grecque en prolongeant, notamment, la durée des prêts en fonction de l’évolution du PIB et en diminuant les taux d’intérêts. Et, d’autre part, sur la mise en place d’un plan d’investissement sous l’égide de l’UE qui permette d’enclencher véritablement une reconversion de l’économie grecque et qui soit suffisamment solide pour absorber le choc des répercussions négatives qu’auront les mesures de consolidation budgétaire entérinées pour 2015 et 2016.»