Grèce : un plan B est urgent
7 novembre 2011
Les Grecs auront peut-être à se prononcer par référendum début décembre sur l’avenir de leur pays dans la zone euro. Ou peut-être pas si le gouvernement Papandréou n’obtient pas de majorité au Parlement pour organiser ce référendum. Mais, référendum ou pas, l’essentiel est ailleurs
Car cet éventuel référendum ne sortira la Grèce de la crise de la représentation démocratique dans laquelle elle est plongée que s’il permet aux principaux partis politiques et à la population de sortir de leurs propres contradictions. En effet, si les Grecs s’opposent majoritairement au nouveau plan européen, ils s’opposent tout aussi très majoritairement (80 % ) à une sortie de l’euro. Or le maintien dans l’euro impose aux Grecs – éluEs comme simples citoyens – de rompre avec des habitudes fortement ancrées dans la société. Au premier rang desquelles une évasion fiscale massive, qui culmine chez les plus riches. Cela signifie aussi – pour les Grecs – cesser de consommer plus que ce qu’ils produisent, autrement dit une baisse du train de vie, notamment celui des plus aisés d’entre eux, et une amélioration de la productivité globale du pays. Un maintien dans la monnaie unique est impossible avec un déficit de la balance courante aussi important qui oblige, par définition, les Grecs à faire appel chaque année à toujours plus d’épargne étrangère.
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