Ce mois-ci, le Parlement européen a adopté une résolution sur la situation politique préoccupante en Hongrie, y compris un engagement à aller de l’avant avec le recours à la procédure de l’article 7.1 (1). Pour l’eurodéputée? EELV, Hélène Flautre, c’est une honte que l’Union Européenne (UE) reste silencieuse : « le Parlement comble le vide laissé par les autres institutions européennes. »
Le 18 janvier dernier,
Dany Cohn-Bendit interpellait Viktor Orbán, Premier ministre hongrois, sur la situation politique en Hongrie en soulignant que
« L’Union européenne n’est pas un paillasson sur lequel on s’essuie les pieds ». Un mois plus tard, la situation s’aggrave en Hongrie mais les autorités européennes restent bien trop silencieuses. Aussi la résolution adoptée par le Parlement européen ce jeudi 16 février 2012, qui permet le recours à la procédure de l’article 7.1, est accueillie avec beaucoup d’enthousiasme. L’article 7 du traité de l’UE prévoit une procédure pour vérifier s’il y a violation des valeurs fondamentales de l’UE par un Etat membre. Le Parlement européen peut engager une telle procédure. Si l’enquête conclut qu’il y a une infraction, il peut alors recommander au Conseil de prendre des mesures à l’encontre de l’Etat en question, y compris la suspension des droits de vote au Conseil.
S’exprimant après le vote, Hélène Flautre, députée Verts-ALE, membre de la Commission des libertés civiles, affirme :
« Le Parlement européen a aujourd’hui pleinement joué son rôle dans la défense des valeurs de l’UE et dans la lutte contre le démantèlement des droits fondamentaux au sein d’un Etat membre de l’UE. Ce faisant, il comble le vide laissé par les autres institutions européennes. »
« Le Conseil reste honteusement silencieux, tandis que la Commission européenne a éludé de nombreux aspects de cette poussée anti-démocratique et autoritaire qui sévit en Hongrie. Cela est en totale contradiction avec les valeurs fondamentales européennes dont elle est pourtant la garante. »
« Le Parlement européen doit maintenant ne pas perdre de temps et aller de l’avant aussi rapidement que possible avec la procédure de l’article 7. Bien sûr, il n’est pas encore trop tard pour que le gouvernement hongrois change de cap mais il doit pour cela abroger ses lois anti-démocratiques de toute urgence. »
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