Incroyable : la France laisse Francfort spéculer sur sa dette !
13 avril 2012
es marchés financiers ont déjà bousculé la démocratie à Rome, à Madrid et à Athènes. Ils empoisonnent déjà la campagne électorale française, et ce n’est qu’un début. Marianne est en mesure de révéler que ces pressions s’organisent avec la passivité, si ce n’est la complicité, si ce n’est du pouvoir politique, du moins de l’administration du Trésor.
L’histoire commence par l’ouverture lundi prochain 16 avril d’un marché à terme sur les emprunts d’Etat français, déjà annoncé par Marianne, qui va mettre de l’huile sur le feu. Créé par Eurex, une filiale de Deutsche Börse (l’homologue allemande de la Bourse de Paris), le contrat à terme permettra à partir de lundi 16 avril de parier à la baisse ou à la baisse sur les Obligations assimilables du Trésor (OAT) 10 ans, l’emprunt phare de la France.
Concrètement, n’importe qui pourra, moyennant environ 10 000 euros, miser sur une hausse ou une baisse du taux d’emprunt de la France, alors qu’avant la création de ce contrat, le ticket d’entrée s’élevait à 10 millions d’euros, la valeur d’une OAT. Grâce à l’effet-levier, on met 10 000 euros sur la table, mais on joue sur 100 000 euros, soit un levier de 10. Ce qui signifie que, par exemple, si la dette française varie d’un point, le joueur gagnera ou perdra 250 euros.
Concrètement, n’importe qui pourra, moyennant environ 10 000 euros, miser sur une hausse ou une baisse du taux d’emprunt de la France, alors qu’avant la création de ce contrat, le ticket d’entrée s’élevait à 10 millions d’euros, la valeur d’une OAT. Grâce à l’effet-levier, on met 10 000 euros sur la table, mais on joue sur 100 000 euros, soit un levier de 10. Ce qui signifie que, par exemple, si la dette française varie d’un point, le joueur gagnera ou perdra 250 euros.
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