L’UE doit agir face à l’urgence humanitaire en Libye
Face à l’urgence de la situation, les Européens, tout comme l’a annoncé Catherine Ashton, doivent répondre rapidement et avec force aux besoins humanitaires en Libye et permettre l’évacuation des personnes en danger. La proposition de Daniel Cohn-Bendit, concernant la possibilité d’un accueil temporaire en Europe pour les réfugiés, doit être prise en compte.
Il convient de mettre en place un soutien aux forces rebelles fondé sur le respect de la volonté du peuple libyen et le respect des valeurs européennes. Toute intervention militaire directe autre que celle du peuple libyen insurgé risquerait de participer à une escalade de la violence néfaste pour les populations, sans assurance aucune de faire sortir le dictateur.
Afin de continuer à faire pression sur Kadhafi, l’Union européenne doit reconnaitre le Conseil national de transition intérimaire. Le CNTI pourrait ainsi devenir l’interlocuteur de l’UE et représenter le peuple libyen en vue de mettre en place un processus de démocratisation.
Nous devons dès aujourd’hui reconnaitre les erreurs de la politique étrangère de l’UE en Libye et repenser les relations de l’UE avec les peuples de la rive Sud de la Méditerranée. Nous pourrions rééquilibrer nos relations en sortant d’une négociation uniquement bilatérale pour soutenir la Libye dans le cadre d’un partenariat avec une Union du Maghreb uni, pluriel et démocratique.