L’énergie nucléaire survit sous perfusion en Europe : tant pis pour les renouvelables !
« Sur les 1,7 milliard d’euros débloqués pour les 5 ans à venir la répartition est la suivante : 40 % pour la recherche sur la fusion (hors ITER), 40 % pour financer les activités du Centre commun de recherche (Joint Research Center, JRC) et les 20 % restants pour la recherche sur la fission, la sûreté et la radioprotection. Les amendements des écologistes visaient à garantir la seule recherche pour le démantèlement, la radioprotection ou même la non-prolifération, parents pauvres de la recherche nucléaire. Ceci aurait permis une économie de 1,2 milliard d’euros, plus que bienvenus pour financer l’emploi et le développement des territoires européens en pleine crise d’austérité. »
« Les pouvoirs publics ont trop longtemps subventionné cette énergie afin de pérenniser le mensonge entourant sa prétendue compétitivité. En France, cela a été une stratégie délibérée qui nous maintient aujourd’hui dans une situation de dépendance, où EDF abuse de son influence pour empêcher le développement des énergies renouvelables et l’impérieuse transition énergétique.
Un rapport interne de la Commission européenne dévoilé en juillet dernier par la presse allemande n’a étrangement pas eu d’écho en France. En 2011, au niveau européen (tous pays confondus) les subventions aux énergies étaient les suivantes : 35 milliards pour le nucléaire, 30 milliards pour les renouvelables (solaire et éolien), 26 milliards pour les énergies fossiles et seulement 15 milliards pour l’efficacité énergétique. Au regard de tels chiffres, il est insupportable de voir les énergies renouvelables critiquées unanimement pour leur coût alors qu’elles garantissent le développement d’une véritable souveraineté énergétique, contrairement au nucléaire, et la création d’emplois non délocalisables ».