L’opposition monte en Europe contre le barrage brésilien de Belo Monte
Nous sommes au milieu du poumon vert de la planète, dans l’Etat du Para. Le fleuve Xingu se fraie un chemin à travers la jungle pour rejoindre l’Amazone. Sur les berges, des populations autochtones vivent de la pêche. Certaines sont entrées en contact avec la « civilisation » il y a moins de vingt ans. Elles perpétuent un mode de vie et une culture millénaires. Un monde qui pourrait bientôt disparaître. Car depuis près de deux ans, chaque jour, quelques 15 000 ouvriers s’affairent à la construction de ce qui sera, dès 2015, le troisième plus grand barrage au monde.
De quoi produire 11 % de l’électricité du pays. Mais pour ce faire, il faut créer un lac en inondant des centaines d’hectares de forêt, détourner le fleuve Xingu sur 20 km, et déplacer près de 20 000 personnes. Censé désenclaver une région pauvre et marginalisée, le méga-projet de Belo Monte menace de détruire des équilibres sociaux et environnementaux fragiles.
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