Le Parlement européen se mobilise pour protéger la santé des salariés exposés à l’amiante
Avec ce rapport, le Parlement hausse le ton et demande plusieurs choses à la Commission européenne :
-une proposition de directive fixant des standards minimaux de formation professionnelle pour les salariés et les cadres du secteur de la maintenance et de la construction, ainsi que les salariés des centres de retraitement des déchets de l’amiante
-une recommandation aux Etats-Membres pour qu’ils développent des registres publics sur l’amiante à même de renseigner employeurs et salariés
-un renforcement la prévention
-la mise en place d’un réseau européen des victimes de l’amiante
-une évaluation a priori renforcée des produits de substitution de l’amiante
Ces mesures représentent un premier pas, mais ne sont pas à la hauteur des enjeux. Je regrette le manque de volonté politique pour rendre obligatoire la localisation et l’enregistrement des stocks d’amiante subsistants ou pour réduire les seuils maximum d’exposition des travailleurs aux fibres d’amiante. De plus, l’harmonisation des procédures nationales de reconnaissance et de compensation pour les maladies professionnelles liées à l’amiante a été remise aux calendes grecques. Pour la majorité conservatrice de ce Parlement, « l’élimination de l’amiante, ça coûte trop cher ». Les victimes de l’amiante et leurs familles apprécieront… »