Le Parlement européen se mobilise pour protéger la santé des salariés exposés à l’amiante
« Aujourd’hui, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), 125 millions de travailleurs sont exposés à l’amiante sur leur lieu de travail dans le monde entier, ce qui provoque 112 000 décès par an. Cet empoisonnement continuera de provoquer la mort d’anciens travailleurs pendant plusieurs décennies.
Dans l’Union européenne, la commercialisation d’amiante et de produits contenant de l’amiante est interdite depuis 2005, à l’instar de 55 autres pays dans le monde. Mais l’amiante, véritable bombe à retardement pour la santé est encore trop présente dans de nombreux équipements et infrastructures, bâtiments, navires et réseaux de distribution d’eau.
Je me félicite que le Parlement européen demande à la Commission européenne :une proposition de directive fixant des standards minimaux de formation professionnelle pour les salariés et les cadres du secteur de la maintenance et de la construction ainsi que les salariés des centres de retraitement des déchets de l’amiante. Une recommandation aux Etats Membres sur le développement de registres publics sur l’amiante à même de renseigner employeurs et salariés, et de renforcer la protection en matière de santé et sécurité au travail. La mise en place d’un réseau européen des victimes de l’amiante. Une évaluation a priori renforcée des produits de substitution de l’amiante.
Ces mesures sont un premier pas, mais nous ne pouvons que regretter le manque de volonté politique pour rendre obligatoire la localisation et l’enregistrement des stocks d’amiante subsistants, et la réduction des seuils limites d’exposition des travailleurs aux fibres d’amiante. Je regrette par ailleurs que l’harmonisation des procédures nationales de reconnaissance et de compensation pour les maladies professionnelles liées à l’amiante ait été remise aux calendes grecques… »