Le budget 2011 va dans le mur à cause de quelques Etats européens
Pour ce faire, les parlementaires ont proposé l’ouverture de négociations afin d’imaginer de nouvelles ressources propres qui permettraient à l’avenir de faire fonctionner la communauté. Ils ont même fait le premier pas en acceptant que la hausse du budget européen soit limitée à 2,9 % par rapport à 2010 – une revendication des Etats-membres. En échange, il ont demandé un accord « sérieux » sur le financement futur de l’UE, sauvegardant le rôle du Parlement et prévoyant des marges budgétaires pour plus de flexibilité. L’Angleterre en tête, un petit groupe de gouvernements récalcitrants n’a pas voulu soutenir cette demande. Au final, c’est la Commission qui devra revoir sa copie et proposer à nouveau un projet de budget le plus vite possible.
par EurodeputesEE
Les députés du groupe des Verts/ALE ont critiqué avec fermeté l’intransigeance de cette minorité de blocage : « Nous ne pouvons pas continuer à nous cogner ainsi la tête contre un mur de brique, estime Daniel Cohn-Bendit, co-président du groupe politique des écologistes. Le Parlement européen reste désireux de trouver un accord sur des réductions pour le budget 2011 de l’UE, en échange de garanties sur le rôle du Parlement dans les discussions budgétaires futures. Malheureusement, une minorité de blocage des Etats-membres semble penser qu’elle peut se boucher les oreilles et faillir à la mise en œuvre des dispositions du Traité de Lisbonne qui formalisent le rôle du Parlement dans les futures négociations sur les perspectives financières de l’Union. »
Les députés européens demandent une structure formelle pour les négociations des futurs budgets multi-annuels ainsi qu’un rôle officiel pour le Parlement dans cette structure. Ils veulent que ces discussions ne soient pas censurées dans l’avenir et que toutes les options concernant les possibilités de financement puissent rester sur la table. « Les Verts sont convaincus que c’est seulement en introduisant un système de ressources propres que l’Union européenne peut mettre fin à ces chamailleries budgétaires cycliques et destructives et réduire au final les coûts pour les Etats-membres de l’Union », poursuit Daniel Cohn-Bendit.