Les eurodéputés souhaitent lutter contre les perturbateurs endocriniens
« On ne peut plus se permettre d’attendre pour agir. Le risque de maladies dues aux perturbateurs endocriniens est largement sous-estimé et tous les jours, nous continuons à être exposés à ces substances par le biais de notre alimentation ou par contact direct, en ville comme à la campagne. Il est donc urgent de donner une définition claire et large de ces substances dangereuses afin de diminuer le risque d’exposition et de protéger les populations les plus à risque comme les femmes enceintes, le fœtus et les enfants.
Les femmes enceintes pénalisent sans le savoir la santé de leur enfant avant même qu’il naisse. Il faut donc que les pouvoirs publics informent la population par le biais de campagnes d’informations nationales très claires : attention aux revêtements (du sol par exemple) en PVC, aux vernis de certains meubles, des boîtes de conserve qui contiennent du Bisphénol A, ou aux produits cosmétiques qui peuvent également contenir ces perturbateurs endocriniens. Nous nous félicitons que le lobby de l’industrie chimique, puissant et très présent dans les couloirs des institutions européennes, n’ait pas réussi à faire modifier les demandes-clés du rapport », souligne l’eurodéputée.
Jean-Jacob Bicep, eurodéputé EELV, rappelle par ailleurs une triste réalité :
« Le chlordécone est un pesticide qui a été largement utilisé aux Antilles jusqu’en 1993. Ce véritable poison reconnu cancérigène est un perturbateur endocrinien. Sa forte persistance le rend aujourd’hui encore extrêmement néfaste pour la santé humaine et pour l’environnement. A titre d’exemple, une étude de 2011 explicite des éléments en faveur d’une association causale entre exposition au chlordécone et cancer de la prostate. Si le principe de précaution avait été appliqué, ce scandale n’aurait pas eu lieu. Nous avons le devoir d’en tirer les leçons et de rendre ces scandales simplement impossibles à l’avenir. »