Etiquetage alimentaire : le Parlement européen aurait pu mieux faire
Pour Sandrine Bélier, membre de la commission parlementaire Environnement et Santé publique :
« Ces nouvelles règles vont clairement représenter une amélioration importante pour les consommateurs européens. Grâce à l’introduction d’un étiquetage sur l’utilisation de nano et d’huile de palme ou encore sur la durée du transport des animaux, les consommateurs pourront maintenant faire un choix éclairé. Même si nous n’avons pas obtenu tout ce que nous voulions, ces informations obligatoires constituent une première étape décisive vers un vrai bilan santé – environnement et je m’en réjouis. »
Pour Michèle Rivasi, membre de la commission parlementaire Environnement et Santé publique :
« Tout au long des négociations, nous avons poussé pour des règles d’une plus grande portée afin de permettre aux consommateurs de faire des choix plus éclairés. Sur l’étiquetage de la viande, nous avons réussi à étendre l’étiquetage d’origine aux viandes issues d’autres animaux que le bœuf. Maintenant les consommateurs pourront savoir d’où vient leur viande !
Nous avons aussi adopté des règles plus dures contre les aliments ‘artificiels’ et les pratiques trompant les consommateurs sur la qualité des produits. L’ajout par exemple d’eau ou de la fameuse ‘colle à viande’, source d’une viande reconstituée impossible à discerner à l’œil nu, doit être obligatoirement indiquée. L’étiquetage mensonger, tel que la mention de fruits ou d’autres aliments absents du produit, est aussi interdit. Sur les acides gras trans, nous attendons une proposition de la Commission sur leur interdiction ou non afin de promouvoir des choix alimentaires plus sains.
Les Verts regrettent bien sur que les nouvelles règles ne soient pas plus ambitieuses, notamment en termes d’étiquetage santé sur le dessus de l’emballage. Au delà des purs intérêts marketing de l’industrie alimentaire, il n’existe pas de raison valable pour ‘cacher’ cette information de base sur le verso de l’emballage. »