Libéralisation du rail: après la grève, le vote au Parlement
15 novembre 2011
Les cheminots étaient en grève la semaine dernière pour protester contre le projet de refonte des législations européennes sur le rail initié par la Commission européenne. Un projet sur lequel les députés européens vont se prononcer demain. La position qu’ils vont adopter améliore considérablement le texte de la Commission mais laisse présager des débats difficiles quand l’an prochain la libéralisation du trafic national de voyageurs sera proposée.
Les services publics sont au rendez-vous de cette semaine de votes du Parlement européen. Après la question de leur financement, place maintenant au rail. Un sujet dont je m’occupe également en tant que vice-président de l’intergroupe services publics et sur lequel je travaille en étroite relation avec mes collègues Verts Jean-Paul Besset, Michael Cramer (député allemand) et Isabelle Durant (députée belge).
Une précision d’abord: le texte que vote le Parlement cette semaine ne porte pas sur le trafic national de passagers.
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Un commentaire
Pascal: merci de ton billet intéressant qui nous sort un peu des soucis quotidien avec le secteur financier…
Le rail a un très fort potentiel pour garantir une mobilité durable, économique et sûre. Mais en Europe la part de la route est à 83%, et l’Union Européenne est en train d’ échouer dans ses objectifs de réduction des GES car les transports continuent à augmenter leurs émissions d’une manière considérable.
Et en Europe on subventionne toujours, à travers la politique fiscale, très largement les modes les moins écologiques.
Dans ce contexte, l’ouverture du marché ferroviaire n’est certainement pas LA mesure mais elle peut avoir des effets positifs comme le montre l’exemple des pays qui le pratiquent. Je pense aux succès que connaissent les opérateurs français dans les régions allemandes. Que la réciprocité ne soit pas possible paraît gênante quand on défend une vision européenne. Et les tarifs n’y augmentent pas, mais l’offre se renforce. Enfin, c’est au politique d’assurer, à travers des mesures légales et contractuelles, que les opérateurs ne recourent pas au dumping social.
Par contre, l’investissement dans et la gestion des grandes infrastructures ne devra pas faire l’objet de concurrence mais au contraire de coopération renforcée entre gestionnaires européens.
Le rail est un système très complexe, comparé à la route, ou l’aérien. Ne le rendons pas encore moins efficace en freinant son développement et son adaptation nécessaire ou en refusant une coopération nécessaire au niveau européen.