MON 810 : c’est reparti pour 10 ans ?
par EurodeputesEE
Clause de sauvegarde
Dans le doute, mieux vaut suspendre la mise en culture des OGM. Au nom de ce principe de précaution, six Etat-membres ont déjà choisi de ne pas cultiver le MON 810 sur leur territoire allant à l’encontre de la décision de l’exécutif européen s’appliquant à tous les Etats-membres. C’est le cas de la France qui a fait jouer la clause de sauvegarde en février 2008. Cependant, l’arrêté signé à l’époque par Michel Barnier alors ministre de l’agriculture n’était que temporaire… perdant sa validité le jour où serait renouvelée l’autorisation du MON 810 en Europe. La France va donc devoir trancher à nouveau (via le Haut-Conseil des biotechnologies créé en avril 2009). Et peut-être s’opposer à José Manuel Barroso. Le président de la Commission européenne qui est réputé être très favorable aux OGM a voulu forcer l’Autriche et la Hongrie en mars 2009 à lever leur moratoire sur le MON 810, invoquant le risque de plainte de l’Organisation mondiale du commerce (OMC).
Le non de l’Italie
Le débat se poursuit et l’Italie a pris position fin mars en annonçant l’interdiction de la culture du MON 810 dans le pays : Luca Zaïa, le ministre de l’agriculture a pointé du doigt « le manque de garanties pour assurer la coexistence des cultures d’OGM et conventionnelles, voire bio ». Et puis il y a la Suisse : début mars, son gouvernement a décidé de prolonger de trois ans le moratoire global sur toutes les cultures d’OGM en plein champ sur le territoire, mettant en cause le manque de données scientifiques. A quand la même chose en France ?
Vidéo : Actions et réactions de José Bové, eurodéputé Europe écologie.
A télécharger sur Internet : Greenpeace et Friends of earth ont réalisé une étude-critique des expertises réalisées par l’AESA au sujet du MON 810.